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02 Feb 2016

Genève-3

Et de  trois! L’on relance le dialogue à Genève qui ouvre ses bras à tous les veaux qui n’ont rien de si.Russes et Américains décident enfin de faire une marmelade mondiale en prenant les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Le ténor malgré lui est américain en ce sens qu’il détient la baguette et plusieurs musiciens sous sa coupe qu’il manipule comme des marionnettes. Le second ténor est russe et manipule seulement une roulette qu’il actionne sur la tempe de chaque participant. Geneve 2 est tout près et l’on sent son vent souffler sur la table encore desservie. Quel anniversaire fête-t-on ces jours-ci? Quelles  noces bizarres prépare-t-on? Quel prix décerne-t-on? L’on a l’impression qu’il s’agit d’un concours de beauté où les belles sont masculins pluriels ameutés de toutes les contrées. Il paraît que l’on va débattre du théâtre syrien sur cette esplanade européenne où l’on excelle à papoter. Le siège des droits de l’homme est juste à côté et là culmine une grosse bêtise humaine. Une de plus! Il y a plein de couacs et de nids de poule dans la raison humaine. Cela ne tourne pas rond dans le cerveau planétaire.

 Les Syriens sont invités à se parler puisqu’ils ne peuvent le faire chez eux, alors ils le font ailleurs sous d’autres cieux et d'autres couleurs. Cependant, le canon ne cède pas place à la diplomatie, il la façonne en lui créant les conditions favorables à son éclosion.Trois cent mille morts vont crescendo sans répondre pour autant au  tempo funèbre des nations unies.Toutefois, l’on n’est pas sorti de l’auberge, car il manque le vrai condiment: la bonne intention. La guerre fait rage et la mort est syrienne par définition Les États-majors occidentaux et régionnaux s’impliquent dès le depart en mettant la main à la pâte ; l’on alimente le brasier ensemble et à tour de rôle sans jamais perdre la boussole. La Syrie souffre, la Syrie pleure, la Syrie meurt lamentablement. Les Arabes sont fiers de saigner à blanc le seul pays arabe qui leur apprit l’alphabet de leur arabité.

 En tout cas, il ne faut pas se leurrer, ces régimes féodaux et inféodés ne cherchent nullement le bien pour autrui surtout si cet autre fait partie des pays ciblés. Il ne faut pas non plus s’attendre de leur part a de la compassion ou de la pitié. Leur esprit est focalisé sur le mal et ne peut en aucun cas être déréglé. La seule parade demeure la résistance par le feu, c’est le seul langage indigeste qu’ils comprennent le mieux.

 Geneve -3 s’annonce d’ores et déjà comme un film spaghetti où les héros sont connus d’avance malgré la pertinence de certains qui essaient par conscience à fructifier le zéro. De l’autre côté des mers et des océans , l’on excelle  à inventer des noms au gré des vents . D’Al-Qaïda à Daesh en passant par Al-Nosra, tout est permis pour semer la zizanie et couler beaucoup de sang. L’on ameute les médias lourds pour bien encager les esprits pauvres de nos quartiers pour mieux asseoir la suprématie de leurs esprits maléfiques, l’hégémonie de leurs idées diaboliques. Les techniques du cinéma hollywoodien s’impliquent pour plus d’effet, l’on titille l’audimat à l’heure de pointe des journaux télévisés. Oui, l’on égorge à l’heure du dîner et cela fait sensation.Mais pourquoi agissent-ils ainsi? Oui, ils sont intelligents et voient loin, très loin même, au-delà de l’imbécillité de notre Ouma langée dans les chiffons merdiques de la débilité.   

 En effet, l’on crée de toutes pièces Daesh et Nosra pour les épingler si besoin est. On les fait monter en créneau, on les engraisse pour mieux mordre, on les porte au zénith de la bâtardise humaine, puis on les montre du doigt pour se refaire la virginité de Jacqueline. Cependant, le couple Daesh et Nosra enfante entre-temps des petits et ces rejetons qui se comptent par centaines sont enregistrés à l’état civil en tant que groupuscules modérés.Oui, les Ahrar du sham  et autres culs de l’Orient sont des enfants de choeur alors qu’ils dépassent en atrocité leurs géniteurs; ils les surpassent et surclassent.On opère des lavages et des lavements , on maquille les terroristes en les harnachant de nouveaux habits. Par enchantement, ils deviennent des opposants armés. Les rebelles armés sont disqualifiés de la scène internationale et il est tabou d’en parler. Toutes les factions terroristes sont lavées de leurs crimes et de leurs méfaits et l’on essaie de leur faire une place au soleil helvétique qui se fait désirer.

 Genève-3 est une belle imposture politique où l’on admet les loups avec les brebis dans le même établi. À propos de Syriens, comment fait-on pour reconnaître les vrais des félons? Au fait, je tiens à vous dire que Dieu dans sa miséricorde a été clément envers la Syrie. En effet, il l’a doté de deux infatigables étalons, deux Bachars et pas des moindres. L’ un étatique et l’autre onusien, ils ont tenu la dragée haute à l’ensemble de la communauté internationale. Ils continuent à se battre sur tous les fronts en dignes représentants d’un pays inféodé considéré comme le berceau de la civilisation humaine. Genève-3 s’impose comme passage obligatoire pour passer au sas des idées et aussi des gens.Le gouvernement syrien est là en réprésentant légitime du peuple syrien, il va devoir composer avec  la donne internationnale qui lui impose de dialoguer. Cependant, une question s’impose: avec qui dialoguer? Oui, cela reste à préciser! D’un côté nous avons les Syriens et de l’autre qu’avons-nous au juste? Qui sont ces gens venus de tous les coins, ces ‘riens” auxquels l’on adjoint un “si” aussi aléatoire que crapuleux, aussi péremptoire que désastreux.

 « Ah ! Que ce “si” est tellement téméraire ! Il glisse n’importe où et n’importe comment pour imposer sa dictature. Son diktat plane ouvertement au-dessus de nos esprits et marque nos faits et gestes de son poinçon impérissable…Le comble, c’est qu’on ne le sent pas venir, tellement il fait corps avec nous. Ce “si”, debout au milieu de la route comme un agent régulant la circulation, nous fascine sans nous éclairer. Ce “si” est le signe évident du pouvoir qu’il représente. Elle ressemble à une queue de chien remuant continuellement, au profit de son maître au comble de la joie » Benak in Les enfants de la douleur.

 Nous avons donc des syriens face à des « riens » pour seulement dialoguer et se partager un café suisse, cela s’entend ! Comme dans la langue, les mots ont leurs faux amis, les Syriens ont leurs faux dévots. Syriens et Siriens vont devoir s’echanger  les idées par interlocuteur interposé sous l’œil vigilant des Russes et des Américains. Oups, quelle choucroute universelle ! L’on est d’abord réticent du côté de Beni Saoud, mais sous la pression, l’on décide quand même à envoyer les « Saoudiriens ». Ceux-ci quoique retardataires annoncent la couleur de leur insolence en faisant fi de toutes les règles de bienséance. Ils arborent des couleurs antinationales datant de la période coloniale. Sans pudeur aucune, ils conditionnent leur participation et leur présence en jappant haut et fort que les Russes doivent cesser leurs bombardements en territoire syrien. Autres temps, autres mœurs ! Sous chapiteau onusien, ils défendent la horde terroriste.Qui dit mieux ! Quant aux autres « siriens », qu’ils soient d’Istambul, de Londres ou de Paris, la Syrie et les Syriens sont les derniers de leurs soucis.

 Genève-3 va durer certainement le temps de replacer les pions sur l’échiquier international. Entre les fous et les cavaliers , des batailles rudes vont encore se livrer et comme les coups bas sont légion , il faut s’attendre à des retournements de situation spectaculaires et dramatiques où seul le peuple syrien est le véritable perdant.Toutefois ,à quelque chose malheur est bon, l’armée syrienne gagne du terrain et le peuple enfin conscient lui devient d’un reel soutien.C’est à Damas que se déroule réellement Genève-3 et c’est seulement à Damas que doivent dialoguer les véritables Syriens.

31 Jan 2016

La digue arabe-2 (deuxième partie)

Et toi, mon beau prédicateur à la barbe aussi fournie que la langue dont le verbe tranchant et acerbe découpe la vie en deux plans bien distincts : la géhenne et le paradis. Qu’as-tu fait pour te libérer de ton langage maudit ? Moralisateur jusqu’à la moelle épinière, tu n’arrêtes pas de nous sermonner à longueur de journée en polluant nos télés avec tes discours creux et zélés. Khalife par définition et sage comme une image, tu psalmodies les versets et les hadiths pour justifier telle ou telle action en insistant chaque jour sur les ablutions. Tu nous verses ta parole enrobée de confiserie pour mieux couler dans notre cerveau tes funestes idées . Tu nous abreuves de savants mots pour envoûter nos esprits et attacher nos âmes sensibles et conquises par tes jolies friandises aux chaines endiablées de la haine et de l’intolérance. Tu culmines au faîte de la bêtise en cultivant l’hypocrisie et la traîtrise en te faisant passer pour une véritable éminence grise.

Mon pauvre diable, au nom de l’Islam, tu exhortes les musulmans bêtes et dociles à tuer d’autres musulmans naïfs et innocents. Oui, piètre imbécile, tu incites les gens à commettre ce geste fatal par ton influence immorale. Par tes discours enflammés, tu galvanises tes ouailles jusqu’à en faire des hordes sauvages pour semer la terreur et le malheur. À écouter ces Algériens, plus musulmans que les autres, piailler à longueur de journée, l’on est tenté de croire qu’ils sont les seuls à détenir la vérité. Ils ne cessent, à partir du poulailler qui sert de promontoire pour leurs funestes idées, de fustiger un pouvoir qui les protège et les nourrit. S’ils avaient eu un atome d’honneur dans leur corps sale et pourri, ils auraient démissionné dare-dare des postes qu’ils accaparent justement pour briller par leur médiocrité.

Ces gens-là, s’ils avaient été aux commandes du pays à l’heure où l’OTAN et ses sbires démolissaient la Libye, ils auraient tout bonnement exposé l’Algérie à la même tragédie. Pas un seul instant ils n’ont cessé de jeter l’anathème sur les décisions savantes et sages du président de la République vis-à-vis de ce qu’ils qualifiaient dans leur esprit trublion et tordu de révolution. Séditieux, émeutiers et agitateurs, ils profitaient de l’opportunité que leur offraient un climat international flatteur et seyant et une ambiance régionale consentante et disposée pour réaliser enfin leurs desseins obscurs et inavoués. D’esprit antinational, car appartenant à une confrérie supranationale développant des thèses antipatriotiques, ils ne peuvent souscrire à un projet unificateur en dehors de leurs propres programmes et résolutions. Ils persistent à porter des œillères pendant que tout le monde autour d’eux commence à voir clair. Bien que le temps soit venu discréditer leur dogme en leur apportant des preuves irréfutables, ils continuent, aveugles et têtus, à soutenir le contraire.

Les événements malheureux qui se sont succédé depuis la Libye en frappant la Tunisie, le Yémen, l’Égypte et la Syrie n’ont pas dissuadé ces musulmans de la dernière heure qui rêvent toujours d’un printemps algérien en bénissant lesdites révolutions. Pire encore, ils se sont alliés à leurs ennemis jurés, ces foutus démocrates islamisés, dans le seul but de réaliser leurs desseins secrets. Il ne serait guère étonnant qu’ils fassent appel un jour à l’ONU, voire aux États-Unis, pour venir les assister afin de nettoyer la vermine qui leur interdit le chemin. Leurs supports médiatiques, tous genres confondus, ne vont pas de main morte pour faire valoir leurs idées. L’Armée de Bachar, le sanguinaire Sissi, l’Algérie de Bouteflika sont autant d’adroites circonlocutions que leurs états-majors créent pour le besoin de leur révolution.

Quant à l’Irak, le tableau n’est guère reluisant et malgré toutes les exactions commises par les terroristes, la mouvance islamique algérienne ne trouve qu’Al-Maliki qu’elle accuse de tous les dérapages. Daesh, cet État fantoche de l’Irak et du Sham peut tuer à loisir, assassiner, kidnapper, violer, égorger, violenter, exécuter et vendre les femmes au marché de la bâtardise sans essuyer une quelconque condamnation de la part de cette intelligentsia dite musulmane. En Algérie, Daesh peut d’ores et déjà se targuer d’avoir des noyaux prêts à éclore sous réserve que le Khalife daigne s’y pencher. Oui, le terreau est en mesure de recevoir la maudite semence pour peu que son éminence y jette son dévolu.

Daesh et consorts frappent aux portes de l’Algérie et l’on continue par inconscience ou par hypocrisie à ignorer le danger que représente une telle mouvance pour le devenir du pays. On n’arrête pas de créer des foyers de tensions pour affaiblir l’État qui se démène déjà pour offrir paix et sérénité. Aux aguets, on ne rate aucune occasion pour mettre en péril le pouvoir en place, quitte à rompre l’équilibre général et à menacer la nation entière. Ces êtres-là ne reconnaissent pas les frontières géographiques et n’admettent pas l’idée de l’État Nation. Ils développent un concept bizarre en matière de gouvernance et veulent à tout prix appliquer la « charia », même s’il faut détruire tout le pays. Ibn Taymiya, référence et source à un certain islamisme rampant, n’avait-il pas sermonné un disciple et adepte qui l’avait apostrophé à propos de la primauté entre l’instauration de la charia islamique et la préservation de l’État ? Le sacré penseur n’hésita pas une seule seconde pour souligner la préséance de la sauvegarde du pays, car, lui expliqua-t-il, celui-ci est nécessaire pour appliquer celle-là !

Daesh est sœur jumelle d’Al-Qaida, dès lors que les deux sont nées d’une liaison illégitime entre un impérialisme répugnant et un wahhabisme dégoûtant. Finalement, les rejetons ne peuvent être que bâtards dans la mesure où ils ne s’adossent à aucun code génétique viable historiquement parlant. Les conséquences qui découlent d’une telle procréation sont on ne peut plus graves puisque, sans repères dignes pour se retrouver et si besoin se ressourcer, l’on évolue sans ce respect des principes moraux qui entraine la fierté et suscite l’admiration d’autrui. Si tu n’as point d’honneur, tu peux tout faire, dit la sagesse populaire.

Je prends du thé qui ne se boit plus trois fois. Hélas, en regardant passer la caravane monstrueuse de cette arabité devenue avilie, sordide et misérable, j’ingurgite le temps à petites doses comme un remède amer, mais ô combien nécessaire ! Même les chiens n’aboient plus quand celle-là s’annonce ; ils préfèrent observer sans interférer le désert se vider de son essence arabe dans le silence le plus complet. L’honneur et l’honorabilité, la dignité et la convenance, la chasteté et la décence, la fierté et la bienséance, la sagesse et la vertu se sont suicidés sur les murs immondes et crapuleux de ce monde déliquescent.

Cependant, en dépit de la tourmente dans laquelle je me débats, malgré cette fratrie décadente et dégénérée, il pousse dans le riche compost de mon espoir des turions, des surgeons et des boutures. Oui, mon futur comme mon avenir n’est pas tout à fait sombre, car de mes décombres et de mes ruines surgiront des enfants aussi intelligents que farouches pour lever l’affront et effacer toutes les déconfitures, les défaites, les débâcles, les nekbates et les nekssates.

Ayez pitié, enlevez cet imbécile que je ne saurais voir ! Ce sénile ne fait que pérorer à longueur de journée en draguant par-ci une télé, par-là un communiqué. Tu ferais mieux de te suicider, monsieur le révolutionnaire. Tu passes ton temps à t’admirer devant le miroir qui te renvoie une belle image de toi qui pourrait certainement plaire au regard de tes commanditaires. Tu te dévoues totalement au rôle qu’on t’a confié et tu t’en tires admirablement.

Que des Palestiniens de second ordre souffrent, endurent, pâtissent ou tout simplement meurent, monsieur n’éprouve aucun mal à trouver la formule adéquate pour sauver la face. Toujours tiré à quatre épingles, le maquisard des cinq étoiles et de la High society, des palaces et des palais, ne se fait pas prier pour faire des concessions savamment étudiées pour ne pas trop alerter l’opinion nationale. Plus de vingt ans de palabres n’ont pas eu raison de ce monsieur et de la clique qui l’entoure. Rompus au métier du verbe, ils excellent en la matière en ce sens qu’ils maitrisent l’élaboration de paroles bien soignées pour ne point affecter la sensibilité de l’ennemi qui condescend à s’asseoir à la même table. Ils sont experts dans la production des mots dits civilisés pour ne pas froisser la susceptibilité des vis-à-vis. Ces messieurs sont palestiniens de bouche à oreille. Quant à la souche, il se peut qu’elle louche quelque part, car il est aberrant de soutenir le contraire. À voir ces gens censés défendre et préserver les intérêts vitaux de la nation se démener pour les mettre en danger, on ne sait plus, alors, à quel saint se vouer.

 

30 Jan 2016

La digue arabe-1 (première partie)

 

Certains membres de la fameuse digue appartiennent à ce que l’on appelle communément les « Zarabes ». Il faut voir cet Émirati en plein exercice de ses fonctions de pleutrerie bouffonne pour comprendre les simagrées de toute une tribu. Les singeries de cet infâme et ignoble individu tout de minauderie devant cette vieille peau yankee qui s’esclaffe à la moindre expression, resteront longtemps gravées dans ma mémoire. À bien le regarder, l’on croirait certainement à une marie-couche-toi-là tant il se dégage de ses manières une coquetterie tout de grâces et de grimaces. Il se donne en entier, plait-il à madame d’accepter l’offrande tout de confiserie qui s’étale devant ses yeux goguenards et malicieux. Cet énergumène n’est que le piètre représentant de toute une secte dans cette partie du monde, Américaine de cœur, Israélienne d’esprit et arabe seulement d’oripeaux.

Le cas de cet autre Bahreïni est on ne peut plus édifiant. Et comment ! À lui seul, il constitue une école à part entière non seulement par l’enseignement qu’il lègue à la postérité, mais aussi par l’éclairage nouveau qu’il apporte à l’histoire de la contrée. Dégoutant et scandaleux parce qu’il est le fils de son père, il est allé prêter allégeance à la vieille Angleterre. Ce répugnant et crapuleux, car il est le rejeton de sa mère, alors qu’il exécute dans les règles de l’art la célèbre révérence des sujets et couards, laisse parler son cœur devant Sa Majesté éprise par tant d’afféterie : « Ô noble reine, que votre règne soit éternel ! Mes aïeux ainsi que mon père ne vous ont jamais demandé de quitter nos terres. Nous aurions aimé rester vos sujets à vie. Cependant, malgré le fait que vous nous ayez laissés face à ces sauvages, nos administrés, nous vous sommes dévoués à vie ».

Tu vois mon fils, il n’est nullement étonnant que la ligue arabe ne soit finalement qu’une digue capable uniquement d’endiguer les efforts de vrais citoyens arabes. Elle est là en ange gardien afin de veiller aux intérêts étrangers et gare aux brebis galeuses qui oseraient la défier ! Le désordre, c’est son mot d’ordre pour empêcher tout esprit rassembleur et toute idée révolutionnaire dans cette vaste géographie. À quelque chose malheur est bon, mais dans cette partie du monde où une tragédie en cache une autre le dicton perd de sa véracité et ne peut donc se vérifier. De nekba à nekssa, de hendba à mendba, de calamité à cataclysme, de désastre à chaos, cette région de la planète égrène à l’ombre de ses palmiers majestueux et de ses précieux et innombrables puits, les grains malheureux d’un épouvantable chapelet.

Oui, mon fils, nous sommes voués à cette triste destinée :

— Tant que le kamis fait l’imam et la barbe le dévoué.

— Tant que le gouvernant est monarque ou président à vie.

— Tant que le peuple n’est qu’un simple tube digestif tout juste capable d’avaler et de déféquer.

— Tant que l’hypocrisie demeure le produit culte des mentalités.

— Tant que l’ignorance règne en maitresse absolue sur les esprits.

— Tant que le pouvoir n’est qu’un alibi.

— Tant que la connaissance est le parent pauvre de l’éducation.

— Tant que l’incompétence détient le pouvoir de décision.

— Tant que gouvernement est synonyme de corruption, de malversation, de compromission, de concussion, de déprédation, de détournement, de dilapidation, de forfaiture, d’extorsion, de fraude, de péculat, de maquignonnage, de soudoiement, de prévarication, de trafic d’influence, de subornation, de tripotage, de vénalité, d’abomination.

Oui, mon fils, nous sommes condamnés à subir le diktat des autres civilisations tant que notre régime est synonyme d’abaissement, d’abâtardissement, d’abjection, d’abrutissement, d’affaiblissement, d’agonie, d’altération, d’atrophie, d’appauvrissement, de décadence, d’avilissement, de déchéance, d’avachissement, de décrépitude, de dépérissement, de dégénérescence, de délabrement, de déliquescence, de flétrissure, de dénaturation, de pourriture, d’édulcoration, de ruine, de dégradation, d’usure, de perversion, de sape, d’aveulissement, de crépuscule, de pervertissement.

Je ne perçois aucune touche d’honneur dans tout ce que tu entreprends, mon petit arabe. Je te sais lion s’agissant de faire la cour et là où d’autres manient le sabre, tu manipules ta langue pour accoucher de termes plus subalternes que ta personnalité qui s’aplatit devant la déraison humaine. Tu excelles à aligner des mots vaincus pour saluer l’audace téméraire des peuples vainqueurs qui t-ont toujours conquis. Tu continues, pervers que tu es, à masturber ta conscience, car eunuque, tu te venges sur la nature en commettant l’ethnocide de cette brave outarde juste pour renflouer les bourses vides de ta libido légendaire. Des Indes aux Appalaches, des Andes aux Carpates, des Alpes à l’Oural, de Karachi a Marrakech, du Yémen à l’Algérie, tu parcours monts et vallées, montagnes et déserts, tu sillonnes la Terre entière en ameutant une armée d’esclaves et un régiment de serviteurs pour juste donner à ton sexe bizarre un chouïa de vigueur.

Tu sais, mon pauvre petit arabe, je n’ai aucune dent contre toi ni contre tes sbires et misérables frères. Je ne peux vous faire confiance ni vous accorder la moindre importance. Vous avez été prompts, actifs, diligents, expéditifs, rapides et vifs à invoquer l’intervention de vos maîtres et seigneurs dans le but de détruire la Libye et vous avez réussi à le faire.

Vous avez été prestes, véloces, bouillants, emportés, enflammés, explosifs, fougueux, impétueux, passionnés, impulsifs, véhéments, volcaniques, violents, fulgurants et foudroyants pour éradiquer la Syrie de sa propre géographie. Vous avez remué ciel et terre, amis et frères, ennemis et adversaires, hyènes, chacals, loups, renards et tous les vils prédateurs et vilains charognards, juste pour dépecer la seule et unique brebis qui ait osé hisser haut l’étendard.

Tu sais, mon pauvre arabe, juste à côté, là où tu refuses de voir, à l’entrée de ton ouïe, là où tu te gardes d’écouter, fusent les cris des gens qu’on massacre du matin au soir. À même l’enclume de ton oreille, à l’antre royal de ton tympan, dégringolent les pleurs des enfants qu’on enterre vivants. Oui, tu as pris le pli de pondre un laconique communiqué pour dénoncer l’agression, mais au fond et en catimini, comme la majorité de tes amis, tu avalises et encourages une telle invasion... 

Benak in Les enfants de Gaza

28 Jan 2016

D’Al-Assad à Al-Nimr

 

La plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a pour rejoindre la citation arabe qui dit que celui qui ne détient rien ne peut donner quelque chose.Le chacal ne pouvant atteindre la grappe de raisin la déclare aigre et acide. À défaut de réaliser leur objectif, les cul-terreux arabes se rabattent sur plus faible que soi, sur de fragile proies.La connaissance étant son talon d’Achille, l’obscurantisme a horreur de la culture.Un savant musulman , chetif et frêle, isolé et sans armes, mais honnête et brave qui défie la folie au milieu de la folie.Il brave le danger qui le guette, le cerne, l’assiège de toutes parts. Cela ne l’empêche pas de dire haut et fort la vérité au visage de ceux qui souhaitent sa mort. Il se bat avec le verbe qu’il veut acerbe pour défendre les idéaux de justice. Il se démène jour et nuit depuis sa naissance pour combattre l’injustice et l’iniquité qu’il subit tous les jours de sa vie. Il s’insurge contre l’ordre établi des choses en refusant cette dictature obscure qui asservit tout un peuple depuis plus d’un siècle. Il dénonce la tyrannie et les tyrans tout en étant dans leur palais. D’aucuns diront que sa mort est une perte qui n’a servi à aucune chose et encore moins à une cause. Qu’ils se détrompent, car cet univers appartient à Dieu et personne ne peut s’y amuser indéfiniment. Dieu ne joue pas aux dés pour paraphraser Einstein, seulement il donne du mou aux impénitents et lorsqu’il les prend , c’est d’une intensité extrême.

Le cheikh Nimr Al Nimr n’est pas mort, il vient juste de naître et sa naissance est éternelle. Ce sont ses bourreaux qui sont morts justement; dépourvus de conscience, ils doivent traîner leur méfait comme un boulet. Quand on est ignare et riche, parce que voleur et derwiche, l’on ne peut mesurer l’incidence d’un acte ni l’ampleur de sa conséquence. La bêtise n’est point l’apanage des ânes , mais bel et bien des imbéciles qui ricanent en croyant sourire et qui pètent au lieu de dire et de discourir.L’on n’apprend jamais à un mulet à hennir, ni à une poule à ronronner. La belle et la bête s’inscrit en lettres capitales sur le front de la raison humaine qui s’en va en claudiquant par-delà les pans déchus de son histoire.L’obscurité et la lumière sont condamnées a se livrer bataille jusqu’ à l’extinction de la vie.La civilisation contre la sauvagerie parent le jour déliquescent de la misère humaine.Ces contraires sont liés fatalement et c’est dans cette liaison indétrônable qu’ils se livrent une lutte sans merci et inqualifiable.

La puissance américaine s'arc-boute-t-elle sur une civilisation américaine? Si tel était le cas, celle–là n’aurait jamais été immorale.Elle ne se serait jamais offert les services d’ États terroristes , beni sahyoune et beni kelboune.Les Al-Saoud peuvent se targuer de posséder le monde.Oui, ils le tiennent par son cul, puisque ceux qui sont aux commandes sont de veritables crapules. Les vrais dirigeants sont tellement rares qu’ils passent pour des nuls aux yeux de ces nouveaux débarqués dans la cité mondiale. Beni Saoud ont-ils inventé le vent?Ont-ils créé l’arabicatidine? Ont-ils fabriqué le dromadinarien? Ont-ils usiné le chamotoref?  Ont-ils initié la désertination?  On-ils découvert le huitième continent à courir après la huitième merveille? Cependant, ils ont réussi à développer l’extrémisme scientifique qu’ils dispensent à travers ces milliers de mosquées qu’ils ont édifiées de par le monde. Je jure par celui qui dispose de la royauté de la Terre et des Cieux que si ces édifices ont été utilisés à bon escient, les musulmans auraient atteint la majorité planétaire. À l’allure où vont les choses dans moins de cinquante ans , il ne restera des vestiges, des monuments  et des sites musulmans du temps du prophète et des khalifes que la pierre noire qui date de la jahiliya primaire.

Demain, le pélerin musulman  ne verra que le cube noir autour duquel un engin sophistiqué va le faire tourner . En effet, de l’avion, il prendra le métro ensuite le tramway et enfin le manège sans mettre pied à terre et sans demander midi à quatorze heures.Les hôtels et les tours poussent comme des champignons pour masque la vue  et pour faire disparaître à tout jamais les traces  de la mémoire musulmane… (À suivre)

25 Jan 2016

Citoyenneté

Les Syriens sont-ils tous des citoyens syriens? De quels critères dépend la citoyenneté? Du droit du sol ou du port de passeport? Le harki (collaborateur) a-t-il le droit de conserver la nationalité? Quelle est la différence entre une maman syrienne qui donne ses quatre enfants pour que vive la nation et une mère qui exhorte ses fils à quitter la Syrie? Quelle est la différence entre un jeune qui prend les armes et défend le pays et un autre qui prend le large à la recherche d’une belle vie? Quelle différence entre un vieux qui demeure sur les lieux et un autre qui cherche asile ailleurs? Quelle est la différence entre un félon et un vrai militaire fidèle?

Les réponses ne sont pas si simples quoique dans mon esprit , elles sont tout à fait claires et évidentes. Il est des questions qui n’acceptent pas la demi-mesure. C’est être ou ne pas être, tout simplement! Il n’y a qu’à voir ce cheptel dans cette longue et terrible procession pour comprendre le malheur d’une nation. La guerre est horrible en ce sens qu’elle détruit tout sur son passage en décimant des peuples entiers.Elle tue, sépare, dérègle, déplace, déracine, freine, retarde et sème la misère à tout vent.Est-ce suffisant pour changer de veste pour autant? Un pays est-il un navire que l’on peut abandonner en cas de mauvais temps? Puisque le conflit syrien est le fruit d’un  savant complot, tout est savamment orchestré à commencer par les camps des réfugiés. On pousse le peuple à fuir, on veut vider la Syrie. Cela renvoie inévitablement au problème palestinien où des populations entières furent déplacées pour laisser la place aux nouveaux colons qui arrivaient par pans entiers.Toute guerre a ses propres déplacés et ses propres réfugiés. Cependant , il faut distinguer entre réfugiés comme quoi il y a refugié et réfugié.

À dire vrai, tous les réfugiés ne se valent pas et les pouvoirs syriens doivent séparer le bon grain  de l’ivraie. Il est dégradant de voir cette procession infinie traverser des mers   et des pays souvent à pied en fournissant des efforts colossaux pour atterrir enfin en enfer. Défiant tous les dangers, ils risquent leurs vies à bord d’embarcations de fortune pour un hypothétique paradis.Rien à dire contre ces femmes et ces enfants à la recherche d’un liséré de paix.Je blâme ces vieux au bout du rouleau optant pour tant d’humiliation. Je fustigie ces jeunes choisissant l’avilissement , ils désertent leur pays en le livrant à la horde sauvage constituée souvent  d’individus de leur âge.Ceux demeurés en Syrie en offrant leur vie pour la défense du pays sont-ils plus syriens? Les fuyards sont-ils moins syriens? En tout cas , ils ne sont nullement identiques, les derniers ayant choisi leurs siens. À quelque chose Malheur est bon. Cette guerre qui ne dit pas son nom, cette tragédie permet à la syrie de faire un tri. Oui, elle opère comme un tamis en passant au crible la population syrienne .  Ne reste finalement sur le sol syrien que le vrai citoyen. Toutefois, il peut être bon comme il peut être mauvais, positif ou négatif , mais certainement pas à égale distance ou tout simplement un réfugié.

Il est impératif que l’ État syrien prenne des mesures pour déchoir certains de leurs nationalités et leur ôter de l’esprit toute idée de retour. Il est des moments dans l’âge d’un pays, dans l’histoire d’une nation où seul le devoir prime! Le sacrifice devient alors un imperatif. En effet , ce sont les seuls moments où le droit rejoint le devoir pour s’y dissoudre afin de lui inoculer toute sa force pour que celui-ci gagne en puissance. Ils ont choisi l’Europe qui a manigancé en complotant contre leur propre pays, qu’ils y restent sans honneur et sans dignité et surtout sans citoyenneté.

 

 

24 Jan 2016

Le théâtre

Indubitablement, la Syrie constitue un champ expérimental, une arène  où viennent se mesurer les puissances soit directement soit par valets interposés comme c’est le cas actuellement. En effet, la guerre se déroule en terre syrienne sur trois paliers différents et complémentaires. D’abord, c’est le combat des « titans ». En effet, les États-unis et la Russie se livrent à une une course effrénée pour ne pas dire un combat acharné. Cependant  , les premiers disposent d’une bonne longueur sur les seconds, car ils disposent de beaucoup d’atouts. Néanmoins, les Russes ne sont pas dépourvues de cartes maitresses , pas aussi nombreuses, mais efficaces et decisives. En second lieu, viennent les suppôts et valets autres que les pays de l’OTAN. Les forces locales consituant les bras que les Américains arment, dirigent  et actionnent. Ce sont pratiquement tous les pays de la sous-region hormis l’Iran et la moitié du Liban. Ensuite et en troisième lieu vient la racaille formant les chevaux de Troie et la chair à canons.Ce sont ces nervis ameutés de loin et ces syriens auxquels je n’accorde pas de majuscule au risque de faire faux bond à l’orthographe française. Le seul dindon de la farce, vous l’avez deviné, c’est la Syrie! Qu’à cela ne tienne, elle en sortira grandie, car ce Monde n’appartient à personne: il a son propre maître.

Selon les humeurs des uns et des autres, on tue les Syriens. La mort est syrienne ces derniers temps ! Le peuple syrien se découvre du jour au lendemain sunnite, alaouite, chiite, kurde, chrétien et musulman...Toutefois , il n’est plus arabe , car les pseudos arabes ont décidé à huis clos de lui ôter sa nationalité.Evincée, la Syrie n’appartient plus au monde Arabe. Au fait de quel monde parlent-ils? De celui sous obédience américaine?Certainement pas de celui qui est arrivé à Poitiers! D’ailleurs, l’on a bien appris la leçon de ce côté-ci de l’Europe jusqu’à inventer la nouvelle Turquie. L’on a dressé un joli tampon pour se prémunir de toute avancée…sait-on jamais?Quoi de meilleur qu’un être à deux coeurs et trois fesses! À cheval entre l’Europe et le Moyen Orient, l’on ne pouvait espèrer  belle trouvaille. C’est incontestablement le sommet du triangle …des Bermudes avec Beni Saoud et Israël. Forcément, la syrie se trouve au coeur du tourbillion. Alors , tournez manège!

 

 

 

19 Jan 2016

Bras de fer

 

La superpuissance se rend à l’évidence, devant les Pasdarans, elle baisse les bras. En effet, l’Iran ne cesse de malmener cette Amérique insolente et impotente. L’ épisode des marins américains n’est que la partie visible de l’iceberg. Si l’Amérique plie, c’est qu’il y a danger en la demeure. Après trente ans de conflit et de guerre sournoise et parfois déclarée, l’on ne peut avaler la couleuvre de la connivence. Il est impensable que les États-Unis lâchent le morceau en si bon chemin, avec Israel de surcroit dans les fesses. John Kerry est frustré et furieux à la suite de la publication d’une vidéo sur le net montrant les marins américains arraisonnés par les patrouilles iraniennes dans une position peu avantageuse.  Rambo quand tu nous tiens! Et comment! Les «marines» de l’US Navy ridiculisés par un petit pays enturbanné, les mollahs aurait dit un certain esprit américanisé. Hier, c’étaient les Anglais, aujourd’hui les Yankee et cela promet!

De tous les pays arabes et musulmans, seul l’Iran est indépendant! Il ne se fait pas marcher sur ses plates-bandes et ce n’est pas de la rigolade, car la Perse n’est pas un douar ni un  gourbi , ni une khaïma, ni un  tipi. La Perse, c’est d’abord une civilisation millénaire qui s’est forgée un veritable nom à travers l’histoire. Qui aurait osé? Certainement pas l’ Égypte ni hachakoum(sauf votre respect) l’ Émirat du coin. Hara-kiri en pleine Mer de Perse où des soldats américains , mains sur la tête, sont appréhendés sur leurs propres bateaux à quelques lieues de leurs forteresses et porte-avions. Ici , c’est la Perse portant emblème de l’Iran!

Les marins américains ne pouvaient pas savoir qu’ils violaient l’espace maritime iranien selon le communiqué du commandement US. C’est gravement grave de reconnaître que des matelots si puissants ne sachent pas ou mettre les pieds dans l’eau. Escortés jusqu’à l’île de Farsi, ils furent cependant relâchés. Bien sûr, il ne pouvait être autrement.  Des excuses officielles ont été formulées, cela va de soi ; il est normal que des pays civilisés règlent leur différend par les moyens de la diplomatie. L’Iran a-t-il soudain changé de nature et de peau? Dans le dictionnaire yankee , il a été toujours taxé de pays sauvage et terroriste.

«J'étais très en colère, très frustré et furieux que ces images aient été rendues publiques», avait declaré Kiri à la chaîne américaine CNN. Oui, Monsieur John, le temps est révolu où vous faisiez la pluie et le beau temps. Et s’il vous plait, ne soyez pas frustré pour quelques images diffusées par un officier iranien zélé. Zélé? Non , monsieur, je suis désolé. Il ne fait que son devoir et il le fait avec  fierté ; il vous rend juste un peu de monnaie.

Je me permets de remonter ici un petit extrait de “Le printemps de Damas” en relation étroite avec la petite histoire ci-dessus:

Finalement, il n y a pas eu de frappe. En dépit de toutes les préparations, le branle-bas de combat, les menaces et les signes avant-coureurs annonçant l’imminence de l’attaque, il n’en fut rien. Les raisons sont simples malgré leur apparence et en dépit de la situation complexe. En tout cas, une chose est certaine. Ce n’est ni par amour ni par pitié que les Américains ont annulé leur folie, mais plutôt par scepticisme et pragmatisme. Ils ont compris à temps que l’aventure pouvait s’avérer hasardeuse. Les Iraniens ont montré une grande capacité à gérer les crises en toute diplomatie. Ils ont axé leur effort de guerre sur le développement de moyens de défense sophistiqués et sur des vecteurs pouvant causer de lourds dégâts à l’ennemi. Durant toute la durée du conflit, ils n’ont pas cessé de délivrer des messages sérieux aux multiples provocations des Américains. Ces derniers les ont non seulement captés, mais bien déchiffrés aussi. D’ailleurs, les choses se sont clarifiées la veille de l’attaque, puisque les missiles tirés par la flotte américaine sur la Syrie ont été interceptés en mer méditerranée. On avait annoncé alors qu’il ne s’agissait que d’exercices israéliens. Cela aurait été plausible sans les bâtiments russes qui pullulaient dans la Méditerranée. Qui se serait aventuré à des tirs réels dans une véritable ambiance de guerre à part les Russes et les Américains ? Naturellement, ces derniers avaient osé, mais leur arrogance ne fut que de courte durée. Le monde était à deux doigts d’un vrai déluge de feu capable d’embraser toute la région et soudain on ordonne à la surprise générale le repli, la rentrée au bercail.

Yatim pensait et à juste raison d’ailleurs que les missiles dont il était question ont été lancés en direction de la Syrie dans le but d’arrêter les éléments de tir pour l’attaque massive proprement dite. Seulement, ils ont été tout simplement détournés de leur trajectoire par les forces spéciales iraniennes. Les unités de guerre électronique iraniennes n’avaient-elles pas réussi à prendre le contrôle du drone américain – RQ-170 Sentinel – le plus sophistiqué et à le faire atterrir sans dommages majeurs en territoire iranien ? Par cette action et le détournement des missiles, les Perses ont démontré aux Américains qu’ils n’allaient pas s’en sortir indemnes. Bien sûr, les Yankees n’avaient pas besoin de cette « frappe » pour mettre à genoux la Syrie, puisque leurs vassaux s’en chargeaient à leur place sur le terrain. Alors, pourquoi tenter le diable du moment qu’ils obtenaient le même résultat ? Eh bien, autant sauver la face !

 

18 Jan 2016

Le bon terroriste

J’ose anticiper pour calmer d’emblée certains esprits alarmistes et détracteurs pour donner une définition à propos du bon terroriste en affirmant qu’il est celui qui assassine d’abord des Arabes, des musulmans et ensuite  des citoyens du monde dit de seconde zone. Dès lors qu’il s’attaque à ceux de première zone, il retrouve sa vraie carapace  et réintègre de fait sa vraie nature de  « mauvais terroriste ». Pourtant le mot « terroriste »  à lui seul est on ne peut plus clair ! Il empêche normalement tout euphémisme et  interdit tout amalgame. Ce classement malheureux est initié et encouragé par l’organisation mondiale du commerce(OMC) où l’on développe une approche sélective de la citoyenneté du monde : les bons pays et les autres. En effet, dès qu’un  pays en fait partie, il est  immunisé en quelque sorte contre  l’idée d’un printemps, ce procédé cher aux Américains du coin. Cependant, il n’est pas donné à tout un chacun d’y accéder ; il y a beaucoup de critères et de conditions à remplir. Évidemment, il faut effectuer les douze travaux d’Hercule, mettre en péril la nation et mettre en jeu le pronostic vital du pays. Héhé, et ce n’est pas encore donné ! Plaît-il à monsieur le Yankee !

Le carnage de Paris vient souligner la précarité et la faiblesse de la relation humaine tant au niveau de la compassion que de la solidarité. Il vient aussi mettre à nu certains clivages et d’autres dérapages pour le moins inadmissibles et choquants. Le mal justement est dans cette différence qui ne dit pas son nom quant au traitement du problème. L’être humain étant une construction divine, nul n’a le droit de la détruire sous quelque raison que ce soit. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont ces événements phares qui viennent de temps en temps lever le voile sur la profondeur de la misère humaine. Heureusement que certains penseurs tiennent encore la barre quoiqu’ils soient la cible de beaucoup de francs-tireurs. Quelques philosophes ont le mérite d’éclairer nos lanternes par la pertinence de leur vue et la justesse de leurs propos en nageant souvent à contre-courant.

La France officielle continue à se voiler la face en suivant aveuglément l’orientation américaine qui se fonde sur des théories radicales, car impérialistes et expansionnistes (Bernard Lewis-Samuel Huntington-Kissinger…)

Quant on commet un massacre en Europe, l’on est reconnu comme terroriste, mais lorsque l’on commet un carnage en Syrie, l’on est rebelle ou opposant modéré.La politique de deux poids deux mesures est appliquée à la lettre par non seulement les États-majors occidentaux et occidentalisés, mais aussi par l’intelligentsia qui cautionne et galvanise pour mieux coloniser et asservir. En tout cas, c’est de bonne guerre ! Nous, les Syriens et autres chairs à canon, sommes à blâmer en premier lieu, car il fallait se préparer, ne jamais baisser la garde. Que de leçons perdues ! L’histoire ne peut plus de nous le rappeler, nous demeurons toujours de mauvais élèves.

 

17 Jan 2016

Le complot

Yatim savait depuis le début que ce n’était ni une crise ni un conflit, mais bel et bien une agression programmée par la plus grande puissance, malheureusement cynique et amorale. Une puissance terroriste et barbare que le monde entier devrait, par principe, combattre et renier. Née au forceps à la suite d’un génocide, elle évolue en se nourrissant continuellement de guerres. Impérialiste et expansionniste avec une doctrine meurtrière reposant sur l’intervention et le massacre, elle constitue un danger permanent pour la paix universelle. Sans pudeur aucune, elle chapeaute une douzaine de pays qu’elle réunit souvent sous la fallacieuse appellation de « Les amis de la Syrie », alors qu’ils sont ses pires ennemis. Depuis l’adoption du Syrian Accountability Act, les Américains ont déclaré la guerre à ce pays dont le seul tort est son hostilité à l’entité sioniste. Ses positions franches aux côtés de la cause palestinienne et son soutien indéfectible au Hezbollah lui ont attiré la foudre des États-Unis et de tout l’occident. Ceux-ci ont fomenté un lâche complot dans le seul but de détruire la Syrie. Depuis la défaite d’Israël au Liban du Sud, ils ont décidé la dilacération de ce pays et le démantèlement du Hezbollah aussi. Pour ce faire, ils jouissent de complicités extraordinaires tant au niveau régional qu’international. Ils disposent pour ainsi dire de beaucoup de cartes sous la main et de plusieurs variantes à mettre en œuvre pour arriver à leurs fins. La France, la Grande Bretagne comme suppléants d’un côté et les éternels suppôts, la Turquie, le Qatar, l’Arabie et la Jordanie, de l’autre. Ces pays vont se surpasser dans leur hostilité et se dépenser à qui mieux mieux pour reconfigurer la géographie de la Syrie. Les Arabes vont exceller dans l’art de la haine et de la destruction. Plus royalistes que le roi, ils déploieront tous les efforts et moyens pour attenter à l’honneur arabe en réduisant à néant la citadelle de sa dignité. Ils mènent une sale guerre par terroristes interposés en décimant la population par des actes vils et monstrueux.

Ces États, coupables de crime d’agression, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, devront un jour rendre des comptes. Yatim dénonce les « amis de la Syrie » d’avoir reconnu le Conseil National Syrien et apporté leur soutien à la rébellion armée. La majorité de ces pays ont permis la mobilisation de toute la vermine allant du bandit au mercenaire en passant par le terroriste pour semer la terreur en Syrie. Ils ont même coordonné leur action en vue de programmer la « cavale » de tous les criminels et détenus encourant des peines capitales. Les prisons de la Libye, de l’Irak et du Pakistan ont vomi leur racaille en une seule et même journée. On appliqua à la lettre les enseignements de « Les douze salopards ». Ces prisonniers mercenaires alliés aux terroristes de tous bords sévissent en Syrie en commettant les crimes les plus abjects et les plus abominables. Cela va du kidnapping à la détention illégale, de la décapitation au lynchage, de la lapidation au dépeçage, de la crémation au gazage, de l’assassinat au meurtre, du viol à l’éventration, de la torture à la liquidation, du massacre au carnage, de l’écartèlement à la défenestration, des exactions aux exécutions sommaires… de l’ethnocide au génocide.

Que font les services de sécurité et la justice en Europe pour empêcher le recrutement et l’envoi des djihadistes en Syrie ? Absolument rien ! Avec tout son arsenal juridique et ses organisations de droits de l’homme, l’Europe est devenue complice d’un terrorisme aveugle et rampant. Elle participe au niveau de la logistique en fermant les yeux sur l’illégalité des réseaux agissants tout en encourageant le prosélytisme. Elle braconne sur son propre territoire pour se vider de fous de Dieu potentiels et dangereux. En pragmatique rationnelle, elle mise d’emblée sur l’issue heureuse de la « révolution » en Syrie. D’une pierre deux coups ! Elle se débarrasse de Bachar qui ne lui a rien fait, soit dit en passant, et en même temps de ces apprentis sorciers passionnés de sang. D’ailleurs dès que les choses ont viré au vinaigre, certains pays « pourvoyeurs » ont pris des mesures interdisant le retour de leurs enfants terroristes. D’autres ont décidé toute une batterie de mesures légales pour les accueillir dans leurs prisons. Les plus hardis les ont carrément déchus de leur nationalité. Par ces actions, ces états visent à pousser les terroristes à assurer leur survie en commettant plus de crimes et de dégâts. En un mot, ceux-là signifiaient à ceux-ci qu’ils devaient choisir entre survivre ou mourir. Un véritable appel au crime en fait !

Gecrève -2-3-4… Cela sert juste à écouter le lépreux fredonner la chanson bien apprise de la vache qui rit ? Assurément, cela ne peut déboucher que sur un vaudeville de bas quartier. Comment se fait-il que des Syriens puissent descendre aussi bas ? Le variolé, ânonnant tel un dignitaire khalijite, ne cesse de s’aplatir devant ses commanditaires. Ce galeux passe au vitriol sans le moindre atome de dignité la race des seigneurs pour le seul plaisir de plaire et complaire.

Il faut que les Syriens prennent conscience. Il est impératif qu’ils se réveillent et reviennent à la raison en mettant leurs querelles de côté. L’enjeu est trop grand pour qu’ils continuent à jouer aux cons ; ils sont redevables à vie à toute l’équipe gouvernementale et diplomatique d’avoir sauvé la Syrie d’un morcellement fatal. Que les Syriens n’oublient jamais les immenses sacrifices de leur glorieuse Armée ! Qu’ils en soient fiers ! Quant à la coalition syrienne, de Qatar à Istanbul et de Paris au Caire, elle est, on ne peut plus, anti syrienne ! Après presque trois ans de guerre, tout est clair sauf pour celui qui refuse d’admettre ou de voir. Quand le pays est en danger, tous les citoyens doivent se sacrifier pour le sauver. Ceux qui temporisent à prendre une décision en allant d’atermoiement en tergiversation sont de faux frères, de véritables traîtres. Les Américains n’ont que des intérêts ! Ils le crient sur les toits à toutes les occasions, et souvent à partir de tribunes arabes qu’ils viennent à occuper périodiquement. Le comble, ces derniers les applaudissent quand les premiers l’annoncent à cors et à cris. Israël demeure à tout point de vue leur seul ami et allié et sa sécurité passe parfois avant celle des États-Unis, leur propre pays ! Avis aux amateurs !

Genèvejerba et les quarante tueurs, serions nous tentés de dire tellement le sommet est cousu de fil blanc surtout après l’éviction de l’Iran. D’ailleurs, celui-ci s’en sort grandi à l’inverse du secrétaire général qui doit se sentir petit ainsi que son ONU. Quel déshonneur pour une instance de cette ampleur de se faire sermonner au vu et au su de tout le monde. Cette instance vient de perdre sa virginité, pardon, sa crédibilité. Cette volte-face n’est qu’un jeu de façade, du consommable, car qu’on le veuille ou non, le spectre de l’Iran planera sur le sommet, ses coulisses et tout le bataclan ! Sans l’Iran, il n’y aura aucune solution ! Il est incontournable ! Ceux qui ont forcé l’ONU à s’en défaire vont tantôt la solliciter pour l’inviter afin de s’entretenir avec lui. C’est inéluctable !

Acte un ! Le Maître donne un cours magistral à l’élève qui rit qui se fait tout petit du côté de Montreux où un pauvre variolé rate sa sortie devant la grandeur de la Syrie. « Kiri ! Koum lil moualimi wafihi ettabjila kada elmoualimou ane yakouna rassoula ». (Rends hommage au maître en toute déférence, il a fallu de peu pour qu’il soit prophète par quintessence). L’on a vu ce Yankee, le fossoyeur des libertés, le parrain de l’anarchie placer les pions bêtes et idiots de son damier truqué. Ce fort de la zizanie se multiplie dans sa médiocrité à ordonner les prévaricateurs qu’il manipule comme des chiens galeux. Ceux-ci vont briller par leurs sordides et sempiternels aboiements. La caravane de Genève passe en emportant dans son passage cette marionnette yahoudienne qui dit oui qui dit non en lisant un parchemin écrit de la main de Satan. Ah ! Qu’il fait rire ce fameux turc, le père de la théorie du siècle ! la problématique du développement dans une ambiance à zéro problème sur le pas de ses seigneurs qui avaient opté pour une doctrine militaire dite de zéro mort.

Que les Syriens soient hommes comme ils l’ont toujours été ! Qu’ils comprennent, une bonne fois pour toute, qu’ils n’ont que Dieu de leur côté. Alors qu’ils s’y accrochent en effaçant les Arabes de leur carte d’identité. La seule solution reste celle de la fermeté. Le monde est à sa fin selon la prophétie, car les valeurs sont inversées et l’esprit du mal sévit plus que jamais. Que les Syriens se mettent la main dans la main en unissant leurs efforts pour nettoyer leur pays de la vermine inhumaine. Ils doivent prendre les armes, hommes, femmes et enfants, dans un véritable sursaut révolutionnaire afin de chasser sans pitié tous les occupants. Ils doivent braver la mort et aussi l’aimer pour venir à bout de ces hordes sauvages qui ont souillé leur honneur et leur patrie. Sans foi ni loi, celles-ci continuent de commettre tous les crimes, toutes les atrocités.

Genèvequirit… Le rire qui tue ! Où est passée l’Armée syrienne libre qui devait libérer la Syrie ? Son aile politique, en l’occurrence la Coalition, représente-t-elle l’opposition syrienne ? Celle-là n’a plus droit de cité parce que tout simplement elle n’existe que dans certains esprits. Pourtant, il y a quelque temps, elle comptait plus de quarante mille éléments disait-on. Son fameux général et son colonel ont disparu totalement de la circulation. Il parait qu’ils se la coulent douce l’un à Doha, l’autre à Amsterdam. Elle fut le premier mensonge et le dernier songe de la tyrannie made in USA.

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16 Jan 2016

Le terroriste

Monsieur Fatah, je mesure l’ampleur du dégât causé dans l’esprit de ce petit qui se retrouve tout seul dans la rue et je ne peux secouer cette torpeur qui m’envahit en engourdissant sérieusement ma pensée chaque fois que tu négocies. Sais-tu au moins avec qui tu le fais ? Au nom de qui agis-tu ? Tu t’arroges le droit en bafouant les lois et la patrie que tu défends ! Mais, entre nous, de quel pays es-tu président ? Connais-tu vraiment cette Entité avec laquelle tu entretiens de savantes relations et avec laquelle tu discutes éternellement ? En d’autres termes, à laquelle tu accordes tant de crédit !

J’ose te faire un rappel ainsi qu’à ceux de ton acabit, ces adeptes de la stérilité dialoguiste découlant d’une négociation bâtarde, byzantine et inféconde. Cette Entité que tu cautionnes, car tu ne cesses de légitimer son existence, fut admise en tant qu’État à l’Organisation mondiale grâce à la dérive et la perversion des Nations Unies. La résolution 273 du 11 mai 1949 qui a été adoptée à cet effet par l’Assemblée générale précise que cette nouvelle création doit respecter la Charte des Nations Unies :


« Ayant reçu le rapport du Conseil de sécurité relatif à la demande d’admission d’Israël à l’Organisation des Nations Unies,
Notant que, de l’avis du Conseil de sécurité, Israël est un État pacifique, capable de remplir les obligations de la charte et disposé à le faire,
Notant que le Conseil de sécurité a recommandé à l’Assemblée générale d’admettre Israël à l’Organisation des Nations Unies,
Prenant acte, en outre, de la déclaration par laquelle l’État d’Israël accepte sans réserve aucune les obligations découlant de la Charte des Nations Unies et s’engage à les observer du jour où il deviendra Membre des Nations Unies,
Rappelant les résolutions du 29 novembre 1947 et du 11 décembre 1948, et prenant acte des déclarations faites et des explications fournies devant la Commission politique spéciale par le représentant du gouvernement d’Israël en ce qui concerne la mise en œuvre desdites résolutions,


L’Assemblée générale,
Remplissant les fonctions qui lui incombent aux termes de l’Article 4 de la Charte et de l’article 125 de son règlement intérieur,
1. Décide qu’Israël est un État pacifique qui accepte les obligations de la Charte, qui est capable de remplir lesdites obligations et disposé à le faire ;
2. Décide d’admettre Israël à l’Organisation des Nations Unies. »

Or, depuis cette reconnaissance, Israël n’a jamais appliqué les résolutions prises à son encontre par la communauté internationale. Pire encore, il ne cesse de passer outre les principes de justice et de droit international contenus dans ladite charte.
Oui, monsieur le président, cette Entité née par forceps dans le concert des nations est la fille illégitime des Nations désunies. D’ailleurs au nom de quel droit, cette organisation borgne et unijambiste, dégomme-t-elle un État ou le renomme ?
A-t-elle été créée dans le but de faire ou de défaire des États ? Bien qu’il n’existe pas une définition juridique exacte, l’on est suffisamment imprégné de la notion d’État pour commettre un tel crime.

Un État est un enfant qui n’a nul besoin de la reconnaissance de ses parents ni de son enregistrement à l’état civil pour exister. Un État est un ensemble d’habitants animés par le même sentiment d’appartenance à un territoire donné. L’Histoire est là pour rappeler que Palestine existe depuis la nuit des temps, avant même ceux qui ont créé l’ONU et président toujours à sa destinée.

Monsieur Fatah, faut-il t’énumérer les résolutions qu’Israël n’a jamais appliquées pour que tu comprennes enfin que tu parlementes avec un État non-conformiste ? Es-tu naïf jusqu’à l’imbécilité pour croire à une solution négociée avec un éternel insoumis international ? De toute façon, à toutes fins utiles, je t’égrène, à titre non exhaustif, le chapelet désolant que tu portes malgré toi à ton cou malheureux depuis la maudite création :

— La résolution 237 du 14 juin 1967 qui prie le gouvernement israélien d’assurer la sécurité et le bien-être des habitants des zones où se sont déroulées des opérations de guerre et de faciliter le retour des gens qui se sont enfuis depuis le déclenchement des hostilités.

— La résolution 242 du 22 novembre 1967 demandant le retrait des forces israéliennes des territoires récemment occupés.
— La résolution 248 du 24 mars 1968 condamnant l’action militaire en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et les résolutions relatives au cessez-le-feu.

—Les résolutions 250 du 27 avril 1968 invitant Israël à ne pas organiser de défilé militaire à Jérusalem.

— La résolution 251 du 2 mai 1968 qui déplore la tenue du défilé militaire au mépris de la résolution 250.

— La résolution 252 du 21 mai 1968 qui déclare non valides les mesures prises par Israël ainsi que l’expropriation de terres et de biens immobiliers visant à modifier le statut de Jérusalem.

— La résolution 267 du 3 juillet censurant les mesures visant à modifier le statut de Jérusalem.

— Les résolutions 340 du 25 octobre 1973, 446 du 22 mars 1979, 468 du 8 mai 1980, 592 du 8 décembre 1986, 605 du 22 décembre 1987, 607 du 5 janvier 1988, 608 du 14 janvier 1988, 636 du 6 juillet 1989, 641 du 30 août 1989, 672 du 12 octobre 1990, 673 du 24 octobre 1990, 681, 694, 799, 904, 1322, 1397, 1402, 1405, 1435, 1515, 1544, 1850…

Ouf ! Ça n’en finit plus cette longue litanie de résolutions bafouées par Israël qui devient le premier État à ne pas respecter en long et en large la Charte des Nations Unies juste après son admission.

— La résolution 1860 du 8 janvier 2009…

Hein, monsieur Fatah ? Tu ne m’écoutes plus ? Tu es au courant de tout cela ? C’est grave, monsieur ! Cette résolution concerne les agressions successives contre le territoire de Gaza et les massacres perpétrés contre la population. Cette Entité est tellement certaine de son immunité qu’elle défie le Monde. Tu n’es pas sans savoir qu’elle détient tous les pouvoirs pour nommer et défaire les présidents, les directeurs, les procureurs… Elle compte sur un lobby très puissant agissant au niveau des centres de décisions à l’échelle planétaire.
Que-t-ont rapporté les vingt ans de négociation, monsieur le négociateur ? Sais-tu que tu induis les Palestiniens en erreur en leur faisant accroire qu’ils peuvent recouvrer leur liberté et leur indépendance juste en papotant ? Tu leur apprends une tout autre dimension que celle de la révolution ! Oui, monsieur, la résistance est une culture qu’il faut entretenir contre vents et marées jusqu’à réussir.

Israël étant un dissident permanent faisant fi du droit international, de la Charte des Nations Unies, et de plus de deux cents résolutions adoptées à son égard, comment arrives-tu à lui accorder un tel crédit ? Le plus beau et là où le bât blesse, c’est toujours toi qui l’invites à table alors que lui est récalcitrant. C’est souvent toi l’initiateur de pourparlers vides et inconséquents, mais terribles et dangereux, car ils hypothèquent gravement le devenir palestinien.

Depuis sa création, Israël est coupable de plusieurs agressions perpétrées contre des pays souverains. Il viole continuellement les espaces aériens d’États indépendants sans être inquiété outre mesure par la communauté internationale. Il compte à son actif plusieurs massacres élevés au rang de crimes contre l’humanité. Avec tout ce funeste palmarès, comment continues-tu à négocier avec un État tout à fait terroriste ?

Monsieur, la Palestine est plus grande que toi, que ton maudit parlement, que tes opportunistes ministres et tes enfants réunis. Au fait monsieur, les tiens sont-ils au maquis ? Et pardon encore, j’aurais dû commencer par là ! Sont-ils palestiniens ? Pour ta propre gouverne Nassr-Allah que tu n’aimes pas a perdu un fils au combat en première ligne du front. Et si le tien prenait les armes ? Et s’il se faisait exploser en plein cabinet israélien ? En effet, je délire, monsieur, car ton héritier ne peut être un guerrier. Il est plutôt prédestiné à être un brillant entrepreneur. La guerre et la mort sous les décombres sont pour les autres, de l’autre côté du rideau de fer et de feu que tu attises avec ton souffle permanent. Je ne comprends pas ta ténacité à déployer tous ces efforts pour finalement accoucher d’un pétard mouillé.

Est-ce de l’inconscience ?

Comment arrives-tu à faire confiance à un État voyou qui ne recule devant rien pour te damer le pion chaque fois qu’il le juge nécessaire, et ce, même quand tu ne lui donnes pas l’occasion ? Vous formez une belle paire, toi et ton grand négociateur dont l’esprit est tellement acrobate qu’il manie le verbe dans tous les sens, sauf dans celui de l’indépendance. L’adepte de la négociation par la concession renvoie à cette femme qui se défait de ses habits pour vendre sa vertu au marché de la connivence et de la prosternation.

Pourquoi vous entêtez-vous à vouloir coute que coute négocier ? Lorsque votre vis-à-vis vous coupe l’herbe sous les pieds, vous trouvez toujours un moyen pour le ramener à la table quitte à vous aplatir devant ses seigneurs pour qu’ils l’incitent à venir accepter un nouvel octroi. Il parait que vous êtes expert en matière de distribution de dons. À chaque round que vous sollicitez, vous concédez un autre territoire. Vous vous prostituez en appelant cela de l’art, de la diplomatie. Par vos pourparlers négatifs et désolants, vous avez transformé la Palestine en peau de chagrin et les quelques espaces encore palestiniens en bantoustans, en immenses prisons à ciel ouvert. Après la guerre de six jours, la Palestine conservait quarante-huit pour cent de ses terres. Aujourd’hui, elle n’en compte que vingt-deux pour cent, étalés en ilots séparés par des colonies, des langues étrangères. Au final, nous avons au menu trois enclaves hissant pavillon palestinien.

Monsieur Fatah, pourquoi cette obstination à courir derrière un mirage en développant un discours sirupeux et lénifiant après tant d’années d’incurie dans le domaine des tractations ? Tu ne fais qu’endormir et leurrer ton peuple en lui faisant miroiter une issue heureuse. C’est une lourde responsabilité que tu endosses face à l’Histoire, alors pourquoi t’obstines-tu à commettre l’irréparable ? Tu es petit et le resteras toujours ! Il est impossible que tu puisses rejoindre le panthéon des grands hommes, les vrais révolutionnaires. Nul n’a eu autant de chances que toi pour se distinguer. Malheureusement, cela fait soixante ans que tu rates l’occasion. J’en mets ma main au feu, tu n’arriveras à rien avec ces Israéliens qui t’utilisent au mieux pour leur bien. Tu joues leur jeu en minant les sentiers déjà piégés de ton peuple opprimé.

Le malheur, c’est que tu te confies aux États-Unis pour aplanir les difficultés qu’Israël édifie pour éluder les discussions, car lui ne négocie jamais le devenir de son Entité. Je sais que tu tires certains dividendes de ta rencontre avec le président américain et surtout une pleine satisfaction. Et comment ! N’es-tu pas l’égal de cet être tout puissant ? Il n’est pas donné à n’importe quel président d’être reçu par le premier Américain. Tu fais donc partie de ces hommes d’État chanceux auxquels cet honneur est réservé.

La sécurité d’Israël constitue une ligne rouge à ne pas approcher ! Israël fait partie intégrante de la sécurité des États-Unis ! Qui menace Israël, menace les États-Unis ! La survie d’Israël passe avant celle des États-Unis !

Ce sont là quelques mots d’ordre claironnés par les hôtes de la Maison-Blanche. Crois-tu, monsieur Fatah que ces derniers puissent être tes amis ? Quant à Israël, es-tu vraiment son ennemi ou bien juste un adversaire pour lui agrémenter la vie ? Israël te déshabille, mon petit, chaque fois que tu lui souris. D’ailleurs, tu es presque nu, il ne te reste que ton esprit pour ultime et dernier habit. Le pantalon, tu l’as aux chevilles à l’image des vingt-deux pour cent de notre patrie.

Imbécilité extrême, tu cours, tu jappes, tu sollicites l’intervention de l’Amérique pour régler le différend qui t’oppose à son ami, que dis-je, son protégé. C’est de la pure folie, monsieur ! Autre chose, monsieur ! Depuis quelque temps, ton mandat a déjà expiré. Tu n’es plus le représentant légal des Palestiniens, alors pourquoi braconnes-tu au niveau de l’Autorité ? Tu as pris le pli du faux métier de président en exerçant un monopole déroutant et dégoutant en marge de la légalité. L’Amérique que tu vénères ne te sent pas, ne peut t’aimer et ne peut en aucun cas être de ton côté. L’Amérique a depuis longtemps choisi son camp et il faut être vraiment con pour soutenir le contraire et croire qu’elle peut jouer le rôle d’intermédiaire en toute impartialité.

Monsieur Fatah, tu ne fais que rater le coche, car tu penses toujours que tu peux mener une révolution à partir d’un discours. Alors, joignant l’utile à l’agréable et enfourchant ta langue fourchue, tu prononces souvent des allocutions et parfois des harangues ennuyeuses, parce qu’identiques et interminables. Tu persistes à croire que le verbe remplace l’épée et la parole une arme et tu t’en vas en guerre en asticotant ton seul langage pendant qu’en face on tue les tiens, on démolit ton entourage, on spolie tes terres à l’aide de chars et d’artillerie. Tu développes d’une manière détournée la philosophie de Gandhi que tu appliques maladroitement là où tu devrais mettre en œuvre celle du Che. Tu le connais, forcément, mais tu l’ignores sciemment, car la première leçon que les vrais révolutionnaires retiennent de son action, c’est servir le peuple et lui enseigner inlassablement la révolution.

Toi, tu le désarmes continuellement en l’endormant infatigablement.

Tu aurais pu être un petit Che, juste ce qu’il faut pour mener une révolution et délivrer la Palestine de cette vipère qui empoisonne ses terres.
Je dis petit, car Guevara est un révolutionnaire authentique et tu ne pourras jamais l’égaler. Il fait partie de l’Histoire et du patrimoine universels, ce guerrier international qui a sillonné le monde pour aider les opprimés à se libérer.

Je me permets ici d’ouvrir une parenthèse sur la révolution congolaise juste pour éclairer ta lanterne afin que tu comprennes son édifiant enseignement.

En 1965, le Che débarque au maquis de Kabila alors que l’insurrection s’essouffle, se meurt à la suite d’opérations militaires de la part de mercenaires. Le Che et ses compagnons ont importé au Congo leur propre expérience de la lutte révolutionnaire acquise à Cuba et en Amérique Latine dans le seul but d’aider les Congolais épris de liberté de s’affranchir de la junte au pouvoir et de ses commanditaires blancs. Deux mois après son arrivée, il écrivit que la guérilla au Congo manquait de cadres de niveau culturel approprié, de partisans absolument fidèles à la cause, de discipline dans les rangs, de commandement unifié. Il ajouta qu’elle était sérieusement minée par la prolifération de chefs locaux, par une indiscipline caractérisée au sein des unités et surtout par l’absence de combativité.

J’espère, monsieur Fatah, que tu regardes la lune et non pas mon doigt, car ce que je raconte est très édifiant. Le Che, dont l’esprit critique était éveillé, fut frappé par certains clivages de la société congolaise. À cet effet, il note :

« Dès les premiers instants, nous ressentîmes une franche division. Aux côtés de gens très peu éduqués, majoritairement paysans, on en trouvait d’autres avec une culture supérieure, un habillement distinct, une meilleure connaissance du français. Entre ces deux groupes d’hommes, la distance était frappante. L’Armée de libération recevait des renforts, sous forme de contingents entraînés en Chine et en Bulgarie. C’étaient des cadres entraînés par la Révolution, mais on ne pouvait pas les risquer au combat. Cela aurait été irresponsable ! Ils venaient seulement déverser sur leurs camarades la montagne de connaissances accumulées en six mois d’études théoriques… Ils n’ont presque jamais participé au combat. Ils ont formé des organisations politiques parallèles qui se disaient marxistes-léninistes, mais ne servaient qu’à accentuer les divisions. Ce genre de révolutionnaires ne cultivait que l’ambition d’obtenir un poste de direction… »

N’est-ce pas que cela colle admirablement à la société palestinienne ? Tu n’es pas sans savoir que les Palestiniens sont les plus instruits des peuples arabes. Les cadres palestiniens sillonnent le monde pour acquérir des connaissances aux frais de la princesse qui n’est autre que la révolution ; ils cumulent des diplômes en étudiant dans les pays arabes. Des officiers ont suivi le même stage plusieurs fois dans différents États. Du perfectionnement à l’état-major, ils subissent la formation sans jamais clôturer le cursus pour ne pas avoir à retourner au bercail. L’essentiel étant de rester longtemps éloigné des lieux de combat, ils affichent leurs certificats et brevets comme autant de trophées. Ces gens qui goûtent à la belle vie, alors que les leurs se font massacrer, ne prendront jamais une arme pour se libérer. Au contraire, ils vont tout faire pour démontrer à la population qu’il existe d’autres moyens plus efficaces pour résister. C’est ce à quoi s’emploie l’Autorité et une certaine élite palestinienne.

Toi et tes compères, vous caressez dans le sens du poil cet ennemi qui du coup vous catapulte au-devant de la scène en vous taxant de danger public numéro un. Il vous crée une aura, une légende sur mesure. Il engage contre vous une fausse chasse aux sorcières, juste pour vous donner le crédit qu’il faut afin que vous puissiez leurrer votre peuple continuellement. On vous permet même de les insulter, de les fustiger quand il vous arrive de prendre la parole à l’Assemblée des Nations Unies. L’Amérique et Israël réagissent négativement en vous faisant monter la moutarde au nez uniquement pour vous aider à sévir un instant de discours prononcé. Ils jouent le jeu pour redorer votre blason et vous procurer une légitimité. Oui, que vous soyez ambassadeurs ou parlementaires, on vous crée les circonstances favorables afin que vous puissiez bien tenir les rênes d’un peuple qui n’aspire qu’à une vraie révolution.
Je te défie, monsieur Fatah, de tirer un seul coup de feu dans le ciel de Palestine occupée.

Benak in Les enfants de Gaza

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