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06 Mar 2016

L’hypocrisie arabe

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! La religion est-elle l’opium des peuples ? La véracité de cette citation marxiste se vérifie chaque jour davantage dans ce monde que l’on appelle à tort et à travers monde arabe. Qu’est-ce qu’un pays arabe ? La langue définit-elle les contours géographiques d’une entité ? L’arabe est-elle une nationalité ? Les interprètes russes et chinois sont-ils arabes ? Ne parlent-ils pas la langue arabe ? Il faut impérativement décanter les esprits des masses musulmanes, car l’on refuse de regarder la vérité en face et l’on continue à admettre la bêtise. Il est vrai qu’il est difficile de venir à bout d’une conviction, mais s’agissant de survie, ne doit-on pas justement court-circuiter  les schémas stéréotypés ?

Supposons un seul instant que les Béni Saoud soient arabes et musulmans et opérons une introspection ; osons et posons-nous de simples questions et écoutons les réponses sans objection. S’ils sont arabes, pourquoi s’acharnent-ils sur un pays dont les habitants sont arabes de souche, dit-on ? S’ils sont musulmans, pourquoi tuent-ils les Yéménites, les Irakiens, les Libyens et les Syriens sans ménagement ? Ils sont sunnites diriez-vous ? « Chiennites »  je dirais si vous me passiez le mot. Durant les quatre mois sacrés de l’année, ils n’ont cessé de casser du Yéménite. Ils ont même levé une coalition pour mener à terme leur abomination. Pourquoi n’ont-ils jamais envisagé une telle action au plus fort de la guerre d’agression de gaza et du Liban ? Dans ce cas, Israël est soit arabe soit musulman. Si tel est le cas, cela expliquerait bien des comportements. En suivant la flèche de cette logique absurde, le Yémen ne peut-être qu’israélien.

Les Béni Saoud clament haut et fort, à qui veut l’entendre, qu’ils défendent les Arabes et les musulmans contre les apostats et les antimusulmans, ces sales chiites qui polluent la région. L’Iran qui est donc chiite et pas musulman menace les pays arabes dans leurs fondements. Monsieur Ali Khamenei est plus arabe que tous les gens du Khalije réunis. Au fait, les Palestiniens sont-ils arabes ou bien sont-ce les Israéliens? J’avoue me perdre dans  ce puzzle pour le moins catastrophique. Je ne me retrouve plus avec ce chiffon arabe que d’aucuns se torchent le cul. Ils sont arabes, ils poussent Saddam dans la gueule de l’Iran en pleine effervescence pour ne pas dire anarchie révolutionnaire. Il fallait tuer dans l’œuf cette jeune révolution avant qu’elle ne fasse des émules dans toute la région. Ils sont Arabes, ils arment les alliés pour renvoyer l’Irak à l’âge de pierre. Ils sont arabes, ils financent toutes les guerres contre les Arabes. Ils sont arabes, ils détruisent le berceau de la civilisation humaine qui se trouve être arabe. Ils excellent à fomenter des complots et à rassembler la vermine humaine pour détruire les bastions arabes, la Syrie n’étant que la partie visible de l’iceberg. Et puis qu’ont-ils avec cette arabité qu’ils lessivent comme un linge sale à longueur de temps ?

L’on ne veut plus de cette « identité » que l’on nous fait porter comme une camisole de force. Est arabe qui veut ! Le commerce qu’ils en font est cousu de fil blanc, mais n’empêche qu’ils réussissent à en faire un comptoir florissant. Dans ce désert arabe qui ne dit pas son nom, l’on ne fait pas dans la dentelle. On vient de pondre un œuf de chamelle aussi grand que le bœuf de la grenouille de Lafontaine. L’on nous fait avaler la grosse couleuvre au forceps idiot de la bêtise. Le comble, les masses arabes sont, dans leur majorité, acquises à cette malédiction. Là où je passe, j’essuie le mépris et la colère déguisée de certaines gens en mal d’existence. Évidemment, ils ne le montrent que, lorsque j’ai le dos tourné. Hypocrisie, quand tu nous tiens ! Je vous fais un aveu, je reconnais qu’il m’est pénible d’écrire cet article et cela fait deux jours que je patauge dessus. Je patine à vrai dire en trébuchant  sur  des choses vraiment amères affectant les fondements de ma personnalité.

Qu’ils prennent leur arabité absconse et me déchargent de leur arabisme tronqué, je n’ai nul besoin de leur absurdité pour me faire une identité. J’ai la mienne, elle est pure ! Je vous laisse à votre ligue parmi vos complots et je vous remets votre langue pour aligner des mots lâches et vaincus. Reprenez là, je ne veux plus servir d’otage à vos idées de marécages. Je vous décharge de ma responsabilité, occupez-vous juste de votre Arabie  sans m’accorder le moindre égard. Je vous libère, prenez tout ce qui vous appartient et quittez ma planète, car vous vous en doutez, vous ne faîtes plus partie de ma tête. Un exorciste empreint de catéchisme et de philosophie a vidé mon cerveau de ses indus occupants et d’autres mornes oripeaux. Je vous cède le sable, le sexe bizarre dont vous faîtes une gloire et tous les chemins menant à « Rhum » où vous trinquez vos déboires avec Bacchus et consorts. Partez et emportez vos restes, ne laissez rien au hasard et oubliez-moi au-delà de la vie que vous supprimez à tort et à travers. Oui, prenez votre arabe  et tout qui s’apparente ou s’y identifie.

De grâce, ne prenez plus ma défense et ne m’accordez plus votre assistance, vous m’avez assez avili et dénaturé. Basta ! Sortez de ma vie et de ma mort aussi ! Basta ! Débarrassez le plancher ! Vous bloquez mes horizons en accaparant ma vision. Alors, hors de ma vue ! Oui, prenez vos robes et vos turbans maléfiques, vos livres et vos chapelets  sataniques ! Ne laissez rien derrière vous qui rappelle votre langage, je ne suis plus en mesure de vous écouter. Oui, prenez même votre religion, celle que vous apprêtez sur mesure pour servir vos désirs, vos fantasmes et votre perversion. Je ne suis pas  arabe et ne puis l’être et même si je l’étais  je m’en rebellerais à renier jusqu’à mon alphabet. Vous m’avez collé cette arabité qui me réduit et que vous avilissez chaque fois davantage. Prenez là  et foutez-moi la paix !

Comme je l’ai déjà dit plus haut, jamais un article ne m’a aussi perturbé. J’avoue perdre mon latin, tellement la situation est on ne peut plus burlesque. Ubuesque aurait dit Frédéric Dard en faisant radoter  Ubu dans San Antonio. Toute honte bue, les enturbannés viennent de déféquer à la face ramollie des Arabes. Je n’arrive pas à comprendre que des pays aussi grands puissent se soumettre à des idiots et de la façon la plus vile qui soit.  Un État peut-il se prostituer  à une entité ? Admirer cette grande Égypte qui se plie aux souhaits et désirs de ces Bédouins machiavéliques. Il faut être vraiment masochiste pour accepter une telle soumission. Oui, regardez comme elle est docile quant à tuer des Yéménites, jeter l’anathème sur une révolution et diaboliser une résistance. En tout cas, ce n’est nullement le propre des Égyptiens, mais l’on note depuis Camp David une véritable démission des Pharaons pour ne pas dire une totale abdication. Par  cet effacement, l’Égypte  se  suicide lentement…(à suivre).

27 Feb 2016

La débâcle

 

Il était dix-huit heures à l’écran de l’ordinateur que Salim venait de mettre sous tension, dans sa chambre qu’il avait regagnée après avoir longtemps erré à travers les rues de la ville. Il avait passé presque la moitié de la journée à tourner en rond, ne sachant où aller, tellement l’ennui et le dégoût occupaient son âme et son esprit. Salim était un jeune homme très simple, aimant la vie. Un beau brun portant bien ses vingt ans. C’était aussi un brillant étudiant et un mordu de la littérature. Le verbe et ses tournures le fascinaient tellement qu’il était devenu amoureux de la poésie. Il taquinait la rime à ses heures perdues et ses poèmes étaient d’excellente facture. Cependant, sans être vraiment malheureux, Salim n’était point heureux. En tout cas, il ressentait une certaine mélancolie qui ne le quittait plus d’ailleurs, depuis que son esprit avait adopté une charmante invitée. Le comportement de Salim était on ne peut plus exemplaire, mais quelque chose d’étrange et de mystérieux venait de transformer son regard qui ne voyait plus du tout les choses comme avant ; il les appréhendait sous leurs nouveaux visages. Chaque fois que la dépression et l’ennui prenaient possession de lui, il éprouvait le besoin de le crier sur les toits. Toutefois, son orgueil très poussé l’empêchait d’esquiver ainsi les murs de l’angoisse en lui interdisant pareil exutoire. Alors, il se rabattait sur l’écran qui avait cependant bon dos pour le soustraire à son mal intérieur et boire ses exsudations mentales. Il avait le don de ne lui opposer que sa chair douce et accueillante loin du syndrome de la page blanche. Le clavier traduisant ses pensées, il écrivait :

« À toi pour qui la pensée se tourmente et le cœur fermente. À toi pour qui les chemins qui montent ne sont finalement qu’une morne descente tellement l’amour a honte et sa déclaration offensante. À toi qui vis autant que moi cette existence où le silence est de bon aloi et la parole une vaine souffrance. À toi par qui se démultiplie ma chance et se fige mon espérance. Cela ferait bientôt une année depuis que nous nous sommes connus et même si nos routes ne se croisent plus comme avant, je ne cesse de penser toujours à ce « nous » que nous avions voulu nôtre et que j’ai voulu « autre ». Je le désirais différent de celui qui se voulait être le fils, cet apôtre incontournable de notre mentalité. Depuis, mon âme est toujours pleine de toi, de jour comme de nuit, non que mon amour soit trop grand ou que tu sois sublime, mais parce que ma vie s’apparente à toi et je ne saurais vivre sans ce délire.

Quand mon âme est pleine de toi, dehors il fait si froid et dans ma peau je me sens à l’étroit. La peine s’enroule autour de moi comme si la solitude était à l’endroit et moi un intrus, un hors-la-loi.

Quand mon âme est pleine de toi, elle se renverse en moi comme une chaloupe et je sens venir à moi tout l’océan que je dois boire, coupe après coupe, jusqu’à la dernière goutte.

Quand mon âme est pleine de toi, même le ciel baisse ses frocs et je sens les excréments de la terre me pénétrer par tous les pores. J’avale tout de travers, même la tristesse qui me dévore.

Quand mon âme est pleine de toi, je sens monter en moi tous les effluves du temps, se liguer contre moi tous les cauchemars et démons en remuant dans mon cœur leurs couteaux et lessivant dans ma gorge leurs baveux volcans. Je deviens alors plaie et tu deviens bourreau.

Quand mon âme est pleine de toi, ma seule défense s’en va en pleurs et tous les malheurs de la terre ne trouvent leur écho qu’en moi. Face à l’immensité de cet océan, je n’ai que cette douleur étrange qui, amère comme un sanglot, me saisit soudain à la gorge. Je m’accroche de toute la force de mes ans à cette goutte d’eau qui quitte, doucement, mes yeux sous le regard béant de mon cœur où il pleut d’amers pleurs.

C’est dans ce triste état que mon âme s’insurge d’abord contre moi, contre ma paresse et mon manque de perspicacité, contre ma niaiserie et ma naïveté, contre mes déboires et mes faux espoirs, contre cette société qui me tient prisonnier dans ses fers et là s’impose la question : pourquoi ?

Pourquoi les plaines de ma pensée ne sont-elles fertiles qu’à ton blé ?

Pourquoi les cils des nuages sont-ils jaloux de l’encre de tes yeux ?

Pourquoi le toit de mon ciel crie-t-il le besoin de ton bleu ?

Pourquoi la vie à pas de loup est-elle un poison dans mes veines ?

Pourquoi le temps fou chevauche-t-il sur le dos de mes peines ?

Pourquoi les portes de mon cœur ne cèdent-elles qu’à la clef de ton sourire ? Et m’enferment souvent sans toi dans leur prison ?

Pourquoi, à l’étroit de mon âme pleine de toi, déclamé-je le verbe qui sied le plus à mon toit et à mon drame à la fois ?

Pourquoi le jour s’ombre-t-il de nuit quand le goût amer de l’absence est le seul vizir du palais ?

Pourquoi la nuit tient-elle éveillé mon monde quand celui – ci ne demande qu’un oreiller ?

Pourquoi le silence est-il le mauvais présage de ta présence ?

Pourquoi es-tu femme de mon peut-être quand le possible est nul parfois, et malgré mon âme de poète, le destin n’est absolument pas un choix ?

Pourquoi faut-il que je sois pour que cœur et âme se fouettent ? Est-ce ainsi que va la suprême loi ? Là, où le sort nous jette ?

En te rencontrant, j’ai découvert l’amour. En t’aimant, j’ai connu la douleur. Celle-ci ne me quitte plus, étant devenue ma compagne et mon amie. Elle est immense, plus grande que mon cœur et plus petite que l’animalcule dans mon esprit. C’est dans ce paradoxe que ma vie se meut en attendant que le jour se lève avec un nouveau soleil, éclairant enfin l’ombre qui sous-tend ma joie en minant les assises du bonheur éphémères. Nous sommes victimes tous les deux d’un même mal issu d’un même système. Nous sommes le résultat de l’interaction de trop de facteurs exogènes qui nous façonnent, malaxent, règlent, assiègent, calibrent, ordonnent, surveillent et arraisonnent. Je veux que cet écrit soit le cristal par lequel se répercute la lumière. Je désire qu’il soit l’incidence merveilleuse de ce soleil que je porte à bout de bras pour qu’enfin se brisent toutes les chaînes qui nous lient et nous retiennent dans le bagne de la déchéance et de l’obscurantisme. Je veux qu’il soit le glaive libérateur pourfendant la bêtise humaine, son hypocrisie et sa traîtrise, sa méchanceté et sa mainmise. Je pense à toi et je repense à nous. Nous aurions pu être les vainqueurs, alors nous aurions dressé les prémices à de nouvelles valeurs. Nous aurions été les pionniers d’un Nouveau Monde ; nous aurions été ses instigateurs et ses conquérants. Je t’écris pour te dire, avec le seul verbe que j’aie de cohérent, que nous avons raté le rendez-vous avec notre chance. Tu étais restée debout sur le quai, et moi j’étais déjà en partance. Une fleur sur le quai d’une gare et une plaie sur une tombe quelque part. À qui revenait la faute ? Au temps évidemment ! Il n’était pas à l’heure. Soit que ce n’était pas encore l’heure, soit qu’il n’était plus l’heure. Finalement, nous sommes condamnés à n’être qu’un homme et une femme. Oui, tu n’es et ne seras qu’une entité, le fruit exotique d’une société crapuleuse et tendancieuse obéissant aveuglément aux lois mécaniques de l’existence. Une entité partisane, victime de l’injustice et de la partialité. Une entité irrationnelle noyée dans des idiomes plus que parfaits portant la négation de son essence, le germe de sa propre implosion.

Tu n’es qu’une donnée historique échappée de l’histoire contrainte, compromise et détournée. Tu es la quintessence de ce qui est, en fait, le plus grand vol de l’Histoire ; une essence métaphysique, platonicienne donc inestimable. Je parlais “humain” et tu parlais “homme – femme”, ainsi avons-nous créé ce différend qui continue à nous épingler sur l’automne de notre aventure humaine.

Je ne suis point en train de philosopher pour le plaisir d’aligner les mots dans de majestueuses paraboles et de beaux oxymores, mais pour te montrer que le mal provient uniquement de moi. En effet, mon approche procède d’un cheminement différent de celui des autres. Cette différence fluctuante et instable demeure vraiment aléatoire, car on ne déserte jamais tout à fait. Je ne suis point hostile à cet ordre établi jusqu’à revendiquer une révolution. Cependant, audacieux dans mes réflexions, je réclame un changement progressif jusqu’à la limite de la perfection. Je ne me veux pas réformateur, mais promoteur d’un nouveau mode de pensée en vue de susciter une transformation évolutive et non une transplantation qui ne peut être que radicale ou du moins sélective. Je dis, pas tout à fait déserteur, car proscrit quand même comme un fruit trop mûr qui éclate en fin de saison, de cette société que j’identifie au pouvoir. Je voudrais être la puissance minant celui-ci de l’intérieur pour provoquer sa mort suicidaire.

Une puissance n’appartenant pas à ce pouvoir, mais à celle du “pouvoir penser”, du “pouvoir faire”, du “pouvoir dire”, du “pouvoir nier” pour enfin arriver au “vouloir – pouvoir”. Quand on veut, on peut ! La famille, l’école, la rue, la propriété, l’État… L’État… C’est cela le pouvoir ! Je voudrais être la puissance qui ne réprime pas, qui n’interdit pas, qui n’emmure pas la voix dans le silence. Le pouvoir intime toujours le silence ! Si la société est le plus grand ennemi de tout ce qui s’apparente à l’humain, alors qui est vraiment son ami ?

Quant à l’amour, il est domestiqué à outrance en ce sens qu’il forme le bandeau par excellence sur le regard de l’esprit pour désarmer sa pertinence. Il y a longtemps que je voulais ôter ce masque hideux qui t’empêche de voir réellement et qui rend par conséquent ton amour aveugle. La société le souhaite toujours aveugle parce qu’elle ne veut pas qu’il regarde là où son pouvoir est vulnérable. Notre seule puissance réside dans cet amour qui est malheureusement noyauté par ledit pou voir, puisque l’on ne sent pas le prolongement de notre réflexion dans notre bras, dans notre corps. Sais-tu que tu es d’abord ma sœur, mon égale ? Et que je ne saurais exister dans mon corps, mais dans le tien aussi ? J’existe dans tout ce qui forme puissance. Je vis dans les roses qu’on coupe, les arbres qu’on taille, les maisons qu’on construit, les animaux qu’on domestique, qu’on dompte, les rues qu’on asphalte, les discours qu’on prépare et qu’on jette…

21 Feb 2016

Aux armes, Syriens !

Aux armes, citoyens ! Aurait été tenté de dire l’ambassadeur syrien au représentant français qui vient de faire une déclaration scandaleuse. La France officielle dégringole à la vitesse de la lumière à partir du sommet onusien où l’on excelle à pondre des œufs aussi grands que le derrière. Cependant, il n’est point étonnant dans cette basse-cour qu’un coq tricolore se découvre être une poule en or. Quand de la volaille gavée est affublée d’une bande de racailles, il ne faut point s’attendre à fière ripaille.

Aux armes, Syriens ! Le reste n’est que palabres, c’est au fusil que l’on écrit le nouvel alphabet pour apprendre à cet ailleurs que ce n’est pas encore l’heure, la collation syrienne. Il ne sera jamais l’heure de la partition syrienne.

Allons enfants ! Dîtes-le à ces gens ! Dîtes-leur que nous courtisons la mort qui s’endort paisible dans notre lit comme une femme que l’on aime et qui nous chérit.

Le projet de résolution russe demandant à Ankara de cesser ses agressions dans le nord de la Syrie et d’abandonner sa politique d’invasion a été rejeté par les puissances occidentales membres du conseil de sécurité. Implicitement, le conseil de sécurité encourage les Ottomans de la nouvelle génération à aller de l’avant, à forcer la dose, à envenimer les choses.

L’ONU est en train de jouer sur l’échiquier international en misant sur le fou turc et la tour française  qui se plie aux avances du roi américain tout en lorgnant du côté du tsar. Il y aurait sûrement un  pat entre les deux soupirants, mais il y aura certainement un mat du côté  d’Istanbul où l’on chante déjà « Capri, c’est fini » sur l’air de Gogol. Europa se lamente dans son lit d’avoir trop cru en ces Francs qui ne tirent qu’aux flancs de cette vieille Dame.

Aux armes, Syriens ! Jouez à votre tour ! L’on vous impose une noce vraiment bizarre. Alors, autant en emporte le vent dans ce mariage   où l’on vous déroule un tapis rouge. Là, vous avez la lutte turque ! Ici, la roulette russe !  Par quelle chance voulez-vous commencer ce pas de danse ? En effet, c’est un entrechat difficile au milieu de cette chiennerie de cabots et de nabots. Sur le pont de l’Iran, on y danse, on y danse ! Les Pasdarans dansent admirablement le tango musulman. Au suivant ! Au suivant ! aurait dit mon ami Brel à un certain opéra  où l’on vend sa vertu à cent écus. Mon ami aurait dit aussi que si vous mettez onze imbéciles d’un côté et dix philosophes de l’autre, les imbéciles l’emporteront sur les philosophes. L’on appelle cela la démocratie ! Cela me renvoie à ce concile imbécile des Nations Dézétaunis.

Allons enfants ! En tout cas, c’est de bonne guerre. Ne soyons pas si cons. Les Russes sont assez grands pour mener leurs affaires sans notre aide, voyons ! En présentant cette résolution, ils ont  démontré encore une fois leur intelligence. Entre nous, les Américains ne sont pas non plus  des imbéciles. Ils n’allaient quand même pas signer leur condamnation, puisqu’ils sont déjà sur le terrain aux côtés des Kurdes syriens. Cependant, cela renforce les Russes et leur donne du crédit d’épingler ainsi les membres du conseil de sécurité d’où la bête française. Il est vrai, le texte n’a pas été adopté dans sa première mouture, mais n’est pas tombé à l’eau, pour autant. Certainement, il va subir des transformations jusqu’ à le rendre acceptable. Oui, l’on va l’élaguer de ses agassins inutiles pour le mettre juste à la mesure de la Turquie. Dans toute cette chaîne, elle demeure de loin le maillon faible. Lorsque le courant sera d’une telle intensité, la Turquie fera le fusible pour ne pas tout faire sauter.

Aux armes, Syriens ! Le gros Turc ne comprend pas l’arithmétique de deux temps trois mouvements ni la question algébrique de la solution. Les Kurdes syriens prennent la tangente de la nouvelle équation qui s’en va exponentielle en harmonie de la folie ottomane. Une suite harmonique en fait ! Oui, par quel algorithme résoudre l’équation kurde, quand celle-ci de syrienne devient moscovite. C’est un véritable dilemme ! Le « Kurdaméricain » n’étant pas loin , les Yankees aimeraient bien récidiver en Syrie en créant avec le concours du Mossad un nouveau Kurdistan. Seulement, ici ce n’est pas l’Irak, il manque un agent tout fait à l’image de Barazani le Kurdisraélien.

Allons enfants ! Souquez ferme ! Il coule du côté du Liban où l’on ferme le robinet dans le sablier arabe qui fume la trahison. L’Arabie se morfond dans le cadran du temps en fumant du thé à l’ombre du palmier où il pousse des truffes. L’on a truffé l’armée avec une promesse bidon juste pour contrecarrer l’Iran qui rit de la farce. Le courant de l’avenir ne se fait pas prier pour attendre, il jette l’anathème sur plus noble que soi. Il n’y va pas par quatre chemins, puisque celui emprunté est tout tracé, il mène vers un royaume en déclin. Un musulman peut-il être pleutre et déloyal ? Cela n’est-il pas un signe distinctif de l’hypocrite? Allah n’a-t-il pas ordonné aux croyants de remplir fidèlement leurs promesses et leurs engagements ? Enfin, ce n’est qu’une donation, on la reprend tout simplement. Toutefois, il faut faire porter le chapeau à Hezbollah , il n’aurait pas dû aimer le Liban.

La caravane ne passe plus et les chats aboient à la place des chiens qui n’ont plus de voix, car la voie du déshonneur a plus de foi qu’un roi sans honneur. C’est une question de dignité et l’on est parfaitement indigne de ce côté de la Méditerranée où l’on fait de la couardise une belle tradition. Il paraît qu’ils vont dépêcher une délégation de hauts dignitaires qui n’ont aucune dignité en terre sainte où siège Satan. L’histoire se répète, puisque à une lieue d’ici, d’autres Samaritains égyptiens  ont effectué le même chemin pour le bienfait de l’ « islamité ». Le gène de la vassalité se transmet à l’aide de la courroie de la soumission et de la servilité. Il semble qu’ils vont prêter allégeance et souligner leur obédience pour ne pas dire leur appartenance. Ils vont se multiplier en soubrettes et en courbettes pour signifier leur loyauté. Hep ! Je vous donne un tuyau pendant que vous y êtes. Le suzerain aime les petites filles encore fraîches entre 9 et 14 ans. Je vous le garantis, vous serez absouts de vos pêchés et totalement pardonnés !

Aux armes, Syriens ! Le chemin est encore long et il faut prendre le temps à bras-le-corps et gifler la justice humaine jusqu'à ce qu’elle se mette debout ! L’homme étant l’ennemi de lui-même, l’humanité marche vers la nuit et seul le sacrifice est à même d’éclairer cette obscurité. Soyons sauvages un instant à leur image et dévorons-les vivants ! Aucune clémence n’est permise ! Aucune faiblesse n’est admise, il faut les massacrer sans aucun remords. Pas de pitié pour la horde sauvage et ses commanditaires et s’il faut mourir, alors autant le faire les armes dans les mains.

Ave Syriens ! Levez-vous ! Il est impératif que la peur change de camp ! Un lâche et un perfide n’est jamais brave, montrez-lui vos dents, il desserre les siennes. Il faut les effacer sans pitié et sans  retenue jusqu’à  ce qu’ils rendent leurs âmes sans possible expiation…J’ose  vous faire lire  un extrait de « Tiguentourine » qui reprend la même idée :

« Messieurs,

Vous avez la chance de faire partie de ces hommes qui vont faire partie de l’histoire, des hommes qui vont faire l’événement. Vous êtes ici parce que vous êtes les meilleurs ; l’élite de l’Algérie fière. Vous êtes ici parce que vous avez choisi ce métier pour vous différencier des autres ; vous êtes ici parce que vous ne devriez pas être ailleurs. C’est ici donc votre endroit et votre heure !

Nous sommes Algériens et donc par définition, dignes et fiers. La mort ne nous fait jamais peur d’autant plus que la vie toujours nous sourit. Vous n’allez pas tous mourir même si vous allez partir vers la mort embusquée dans la base et ses contreforts. Il ne faut jamais oublier que vous êtes les descendants d’un peuple qui ne craint jamais une bataille ni une guerre ni la mort, un peuple qui ne se rend jamais, un peuple qui gagne ou qui meurt. La peur de la mort est légitime, elle permet de rester humain jusqu’à l’atome ultime de la vie. Seuls les hommes véritables arrivent à dompter leur peur pour sauver leur honneur. C’est face au danger qu’on reconnait le grain de l’ivraie…

Messieurs,

Le monde entier vous regarde et vous attend au tournant, d’ailleurs Israël s’est déjà prononcé sur votre incapacité. D’autres se proposent carrément de vous aider. Alors, montrez à ces hominidés que vous êtes les seigneurs de la guerre ! Que vous êtes les descendants d’Abdelkader ! Les terroristes que vous allez devoir chasser sont loin d’être des enfants de chœur, mais vous allez leur montrer qu’ils ont commis une grave erreur. À partir de cet instant, la peur ne doit jamais quitter leur camp…

Messieurs,

L’heure de vérité a sonné. Vous êtes aguerris et bien entrainés pour envoyer ad patres ces foutus forcenés. Je suis certain qu’ils sont effrayés juste par votre renommée. Alors, apprenez à ces nervis à ne plus penser Algérie de toute leur vie. Vous formez des équipes très soudées. Dieu pour tous et tous pour un est votre refrain. Montez à ces grenouilles que vous n’êtes nullement des nouilles, mais que vous avez de vraies couilles et faites-les baver ! Du tonus et du cran, je ne veux pas de héros, je veux des commandos qui font leur boulot.

À ma montre, il est seize heures, je vous laisse le temps de digérer mes mots et soyez prêts à toute heure pour envoyer ces b… en enfer. »

Aux armes, Syriens ! Prends mon corps et frappe ton ennemi à mort, aurait dit un certain rossignol palestinien. En voyant sa politique syrienne s’effondrer, la Turquie va redoubler de folie. Alors merdier pour merdier, autant le partager. Oui, coulons ensemble dans un déluge de fer et de feu. Ils en veulent , alors offrons-leur  ce plaisir  n’en déplaise à certains. Offrons-leur la guerre qu’ils recherchent puisqu’ils nous offrent des tombes dans cette hécatombe qu’ils nous servent au milieu des bombes.

Je demande votre indulgence et permettez-moi de vous faire un aveu. C’est avec l’encre de mon sang que j’aligne ces mots qui emportent une part de mon âme quelque part. Je me meurs à tréfiler le verbe pour en faire un tapis volant afin de survoler ma douleur. Les mots pleurent sous le fouet de la plume qui décrie la misère humaine.

La Turquie est assise sur une peau de chagrin qui rapetisse à vue d’œil et bientôt l’isolement. Hé oui, mon cher Ottoman, le conflit fait son petit bonhomme de chemin vers toi, à travers le « Turkistan ». C’est de bonne guerre, tu dois payer l’avion russe que tu as abattu en Syrie et c’est la Russie qui en fixe le prix. Tu es vraiment aveugle de ne pas voir le spectre d’une grande insurrection  à l’intérieur de ton empire. Alors mon vieux, attends-toi au pire ! Les Américains ne risquent rien en te poussant dans le vide, ils ne jouent qu’avec les grands, la Russie et l’Iran. Je te défie de lancer tes chars contre la Syrie !

L’on dit un peu partout que tu aimes la guerre.  À mon humble avis tu ne la recherche que face à des petits. Cependant, détrompe-toi mon ami. Bien que la Syrie soit un petit pays, c’est un os à ne pas ronger ! Le Turkistan est déjà né et il a déjà une ambassade et bientôt une capitale. Nous sommes dans une logique de guerre et tout peut balancer, mais sache que tes calculs, les autres les ont déjà fait. Méfie-toi de l’Otan et surtout des USA, car ta dynamique peut déboucher sur plus grand que toi. Tu dois savoir, quand cela déborde, c’est chacun pour soi.

Au moment où je rengaine ma plume en exhortant mes mots à aller au lit au fond de l’encrier noir où s’endort l’espoir , de fortes explosions secouent Homs et Damas et finissent par les réveiller. Ils se mettent en rangs serrés dans mon esprit, ils rendent les armes à toutes ces âmes tombées au champ d’honneur. La lâcheté frappe en toute impunité pendant que le Liban de l’avenir se réunit pour décrier les martyrs et la résistance. Aucune solidarité avec ces énièmes victimes et nulle condamnation. Pire encore, l’on admet l’extrémisme et l’on fait l’apologie du terrorisme. Un ministre vient de rendre son  tablier en guise de soutien à un monarque aussi criminel qu’assassin. C’est certain, l’on va renflouer tes poches pour avoir vendu les derniers soubresauts d’un honneur borgne et claudiquant. Certains sunnites libanais sont tellement royalistes qu’ils troquent le Liban au marché aux puces de la région. L’on propose sa vertu à la criée pour quelques écus de sable et de palmiers.

 

19 Feb 2016

Pensée, amour et poésie

Mounia était, en quelque sorte, une île échappée des profondeurs océanes pour qui la vie valait bien le voyage. Elle était cette ville étrangère dont on s’éprend et qu’on ne veut plus quitter jusqu’à en faire une patrie. Elle était cette chose précieuse qui se reflète au bout de l’errance, qui commande l’empressement et la hâte pour arriver là où personne ne vous attend, avec seulement cette attirance magnétique qui enfante l’espoir qui vous guide. Elle était cette femme que l’on n’a jamais rencontrée, mais qu’on se devait d’aimer. Elle était ce ciel qui s’ouvrait le matin pour faire passer le soleil et le soir pour accrocher la lune sur le toit bleu des roucoulements langoureux d’un amour qui n’arrivait pas à définir ses frontières. L’amour et la passion sont des événements importants pour un cœur austère et une âme un peu trop fière.

La poésie est un art phénoménal qui interprète les choses en les fusionnant à sa manière pour les rendre accessibles depuis le palace jusqu’au taudis le plus démuni, en y exerçant les mêmes sensations et en y laissant les mêmes empreintes. Le génie de l’amour est aussi grand poète que joli troubadour. L’homme du fait de sa nature aime dans le tragique. Mourad se demandait toutefois s’il n’avait pas trop appuyé sur la note en supposant déjà un amour extraordinaire, alors qu’en fait, il ne s’agissait que d’une impression que le hasard avait habillée du costume du feu follet. En tout cas, la raison commençait à accaparer le terrain squatté par la déception.

La pensée n’était plus ce torrent impétueux sous l’ondée impitoyable des pluies diluviennes ; elle était redevenue ce fleuve tranquille où il fait bon pêcher du côté de ses deux rives qui s’ouvraient comme deux bras cléments et hospitaliers, prêts à fondre dans un câlin comme fonde la douceur d’un baiser dans un palais amoureux. Elle s’apparentait à une gelée dont on essaie de retenir le goût, dans la mémoire d’une langue anéantie et dont le rêve multiplie le renouvellement. La pensée n’était plus ce tsunami qui part à l’assaut de la grève où l’amour avait dressé ses parasols et amarré ses cœurs ! Elle était cette brise fraîche qui vient caresser les idées sublimes d’un sable trop courtois abritant le secret des corps alanguis. En amour, seul le pathétique brille au suffrage universel. Le beau peut évoluer vers le sublime, mais une fois celui-ci atteint, il devient difficile d’accès au commun des mortels. La raison reprenant peu à peu ses droits, Mourad redevenait sobre, tempérant et mesuré. Les eaux en furie retournaient à leur lit en se retirant des flancs meurtris d’une terre terriblement fatiguée par les contorsions habituelles et ringardes de la bêtise humaine.

Dans ce flux et reflux de la pensée, Mounia épousait les formes des idées, une fois paon moirant sur le toit de la réflexion et une fois louve rugissant à tout va, comme si elle venait de mettre bas. Ces états étaient le fait du bouillonnement de son âme qui penchait selon son humeur, du côté du cœur ou de celui de la raison. Mourad ne se tourmentait plus et d’ici quelques jours, tout ne serait que souvenirs, une belle parenthèse en somme, un bruit dans un vacarme, puis un calme dans un silence.

Benak in L’amour et le sang

16 Feb 2016

Alep et Azaz

 

« Nous ne tolérons pas qu’Azaz tombe ! Nous n’acceptons pas qu’Alep tombe ! »

Avant aujourd’hui, je croyais que ces deux villes étaient syriennes, l’on vient de me faire comprendre que j’ignorais tout de la géographie de la région. Je ne savais pas que ces deux cités étaient turques. Je parie que vous aussi ignoriez cet état de fait.

Jusqu’à hier, je me mêlais les pinceaux en pensant que les terroristes que l’on avait habillés de noms et d’acronymes « pacifiques » pour les faire admettre dans mon esprit gaga et tordu en tant que modérés étaient des gens étrangers des mercenaires venus du monde entier. Les officiels turcs viennent de lever le voile et d’enlever le masque pour me signifier que « Jebhate Alnosra » et « Daech » sont des bastions avancés de l’armée ottomane.

« Nous ne laisserons pas Azaz tomber ! »

Expliquez-moi, vous qui êtes mieux placés que moi, aux mains de qui est Alep ? Allez-y, je vous prie, dîtes-le-moi ! Je le savais, vous êtes aussi ignorants que moi. Vous croyez bêtement qu’elle est aux mains de la horde sauvage que tout le monde veut, soudain, combattre. Oui, même cette belle Turquie avec son Bosphore qui brille la nuit comme un folklore. Eh bien, réveillez-vous ! Alep est soit « turquienne » soit « turquoise » et il faut coûte que coûte empêcher les envahisseurs syriens de la prendre. Ne serait-elle pas tout simplement turque dans l’esprit torsadé d’un schizophrène ?

 

« La Russie se comporte comme une organisation terroriste en Syrie, car elle mène pareillement aux jihadistes de l’État islamique des attaques barbares contre les civils »

Qui dit mieux que le sieur Ahmet ?

Pour ce monsieur à zéro problème à l’image du fameux « zéro mort » de la doctrine américaine, les terroristes sont des jihadistes, c’est-à-dire des révolutionnaires, qui appartiennent à un État qu’il islamisé.  À contrario, la Russie qui est un grand État reconnu depuis que le monde est monde ainsi qu’une vraie puissance est une organisation  terroriste.

Mon cher Ahmet, as-tu mangé de la « zalabia » fermentée pour divaguer ainsi ?

Pour 14 secondes de violation de l’espace aérien turc, tu as abattu un Sukhoï non hostile dans le cadre de la légitime défense, mais tu te permets d’attaquer des pays souverains en toute impunité. Cela fait cinq ans que tu agresses continuellement la Syrie en violation de tous les pactes et accords internationaux au vu et au su de tout le monde. Es-tu tellement fort ? Comme un « Truc »? Je vais te dire un vrai « Turc » cette fois-ci : l’Iran a fini d’avec les Américains et est en train de s’occuper de l’Otan. Au fait, avec trois fesses, sur quelle chaise tu vas t’asseoir ? La musulmane ne te sied plus ! L’américaine, tu la brûles chaque jour davantage en te frottant à l’ours de Sibérie qui a l’habitude de la guerre froide. L’Européenne te refuse toujours un siège malgré ton excellent verbiage.

Il te restera toujours 1000 kilomètres à parcourir et à bien garder le long de cette frontière que tu as minée durant cinq années entières. Toutefois, rien n’est perdu encore. Tu peux prendre une scie pour te soustraire à cette géographie. D’une pierre deux coups comme on dit. Non seulement tu te défais de la Syrie pour de bon, mais aussi tu colleras à l’Europe éternellement. Un voisin, c’est comme ton cœur ;  il faut toujours en prendre soin et savoir écouter ses battements. Un pays voisin qu’il soit puissant ou petit doit être impérativement un ami, car en cas de détresse, il demeure la seule issue.

Cependant, je reconnais ton intelligence machiavélique  quand tu menaces l’Europe de l’inonder en réfugiés. Elle accuse le coup sans rechigner, car elle sait ce dont tu parles. Et comment ! Finalement, ta menace, c’est du chantage pur et simple. Ce n’est que le chemin inverse que tu veux faire entreprendre à ces flots de détraqués en utilisant diaboliquement la misère humaine. Tu as accepté d’être une poubelle de ramassis et un centre d’enfouissement et de récupération, ne t’étonnes pas d’inhaler des exhalaisons nauséabondes. L’Europe n’est pas dupe, elle plie tout simplement en faisant le roseau du moment que tu exécutes ses injonctions. Néanmoins, le vent ne peut souffler continuellement dans une seule direction, alors je te conseille de faire attention à la girouette européenne. La France, tu connais ? Fabius était-il si mauvais au point de le virer ? Non, mon ami, c’est parce que la France  veut imprimer une nouvelle orientation à sa diplomatie. Tu piges ?

Je peux comprendre tes griefs sans pour autant te donner raison, car tu ne diffères pas des autres colons. Tes  intérêts  ne doivent en aucun cas être dictés par la déraison. Azaz est une ville syrienne et les Kurdes sont syriens  jusqu’à preuve du contraire. Quant à la région d’Alexandrette, les accords arrivent à terme. En effet, 2017 où tu dois la restituer à la mère-patrie pointe déjà le bout de son nez. Est-ce une raison pour toute cette folie ?

14 Feb 2016

Soyons sérieux, soyons Syriens(2) !

 

La situation tactique changeant  chaque instant, le schéma opérationnel évolue dans toutes les directions. Les plans opérationnels élaborés par les différents états-majors connaissent des modifications dramatiques. La Syrie impose la démarche à suivre malgré les apparences trompeuses des uns et des autres. Je suis trop pris par le temps et les événements ne me laissent aucun répit. Ils se succèdent à la vitesse de la lumière, les technologies de l’information ayant facilité leur propagation.

Munich, faisant suite à Genève, dresse les tables où la diplomatie est desservie. Au menu, l’on sert une daube politique aux couleurs d’un monde déliquescent. Les Saoud maintiennent le cap en réitérant que leur décision d’envoyer des troupes en Syrie  est sans retour. Les « Trucs » suivent en relançant leur fameuse zone d’exclusion aérienne. Le Néerlandais de France, imbécillité extrême, déterre le départ du seigneur. L’Allemande d’habitude prolixe se calfeutre dans un silence morbide. L’Europe se rétracte dans un mutisme sidérant, car le danger la guette. L’Amérique est de l’autre côté de l’Atlantique bien à l’abri et la Russie est bien achalandée et barricadée. Ces deux grands ne sont pas idiots au point de s’effacer mutuellement, mais ils sont capables de liquider autrui et autrui pour le moment prend l’allure du vieux continent. Les États-Unis dont la doctrine militaire est on peut plus claire ne recherchent que leurs intérêts.

Pour le moment, les Saoud s’acquittent de leur tâche convenablement en jouant pleinement le rôle qui leur a été dévolu. Cependant, ils ont été marginalisés eu égard au nucléaire iranien. Toutefois, ils sont tellement fiers et contents de plaire aux patrons qu’ils refusent de voir leur véritable situation. La diplomatie étant tout un art,  il n’est pas donné à n’importe de s’y aventurer. Les Saoud et les Turcs ne peuvent jouer inlassablement et indéfiniment dans la cour des grands. Les uns protégés par les Américains, les autres par l’OTAN, ils veulent en finir avec la Syrie en portant des œillères. Ils ne peuvent regarder ce qui se passe à côté alors que leurs commanditaires, eux-mêmes, changent de ton. C’est Medvedev en personne, lui qui ne parle pas beaucoup, qui annonce la couleur en disant à point nommé le mot qu’il faut. Cela renvoie à une certaine Géorgie, un certain bras de fer. L’ombre de Poutine a parlé ! Tout le monde a écouté sauf nos fameux lascars : ils n’ont rien entendu.

L’on vient de m’envoyer des messages  où l’on me reproche d’avoir appelé au boycott du pèlerinage en disant que c’est antimusulman. Certains m’ont taxé d’impie indirectement. D’autres m’ont exhorté à me repentir et à revenir vers Dieu. Je les en remercie vivement, car finalement et tout compte fait, ils ne cherchent que mon salut. Je salue en eux cette foi en Dieu que j’adore tout autant qu’eux. Ils pensent que j’ai blasphémé en les incitant à se rebeller contre le diktat déplacé de gens hypocrites hypothéquant sérieusement l’Islam et les musulmans. Le chemin s’avère dur et long pour venir à bout de ces convictions. Le religieux est tellement sacré que l’on n’ose pas y regarder ; l’on accepte sans se poser des questions en prenant pour argent comptant tout ce qui nous a été transmis par ces savants de palais aux bottes des roitelets.

Vous souvenez-vous du cheikh Al-Qardhaoui ? Préside-t-il toujours aux destinées du Conseil Islamique ? Habite-t-il encore la chaîne de télévision qatarie ? Il ressemble à tout point de vue à son homologue yéménite. Vous ne voyez pas qui c’est ? Non ? Pourtant, il est aussi célèbre que le premier. C’est lui qui a découvert le remède du sida au milieu de ses disciples féminins dans leur majorité  dans son fief yéménite. Allaitée au biberon satanique  d’Al Saoud, cette éminence grise déclare être favorable à l’agression maléfique contre son propre pays. Il rejoint cet ignoble mufti saoudien qui a prononcé une fatwa aussi vile que bâtarde. Jugez-en ! « Il faut tuer les Houtis pour défendre l’Islam ».

http://www.tvshia.com/french/index.php/les-articles/wahhabisme/1600-la-fatwa-decretee-par-le-mufti-saoudien-et-les-critiques-des-oulemas-chiites-et-sunnites

Cela sent le roussi du côté de la Syrie où il se prépare quelque chose de louche. Soyons réalistes, des Syriens ont vendu leur pays pour quelques écus. Ils continuent à le faire au profit de quelques services étrangers. Comment se fait-il qu’un Syrien obéisse à un étranger (Tchétchène ; Saoudien ; Tunisien…) pour massacrer ses propres frères syriens ?

La diplomatie s’essouffle ; mais l’on arrive encore à trouver des compromis pour sauver la mise. Cependant, l’on sort par la porte pour sitôt revenir par la fenêtre. L’on ne démord pas, l’on ne démord jamais pour ainsi dire. La politique ne désespère jamais, elle fixe des objectifs qui deviennent nécessaires et c’est à la diplomatie de les réaliser quitte à utiliser les moyens militaires. Autrement dit, la guerre, c’est continuer la diplomatie par une voie autre que les pourparlers. La paix n’évite pas la guerre, elle ne fait que la préparer et les peuples qui se respectent y veillent jour et nuit.

Il ne faut jamais sous-estimer l’ennemi et ne jamais baisser la garde. Les Américains sont loin d’être des enfants de cœur et les hypocrites qui gravitent autour d’eux sont indignes de confiance. Il est impératif que les Syriens prennent les armes et se préparent à mourir pour que vive la Syrie. Ils doivent consentir tous les sacrifices pour espérer sauver leur pays du cataclysme. Al Saoud sont habités par le Satan et iront jusqu’au bout pour peu qu’ils trouvent un climat favorable à leurs idées sataniques. Les Turcs sont enfoncés jusqu’au cou dans le bourbier syrien et ils tenteront tout pour s’en sortir indemnes et la seule solution reste l’effritement de la Syrie et son démembrement.

Al Saoud sont mandatés par les États-Unis pour jouer plusieurs rôles dans la région à savoir :

-encager le monde musulman

-limoger le monde arabe

-empêcher toute renaissance et toute révolution

-Détruire les jeunes démocraties

-assister Israël selon des plans préétablis

-encourager la normalisation avec Israël

-cultiver la haine envers l’Iran

-axer les efforts dans le dessein de transposer  le conflit arabo israélien en conflit arabo-iranien

Le temps s’en va inexorablement à grands pas, sans moi évidemment qui n’arrive plus à suivre les événements. En effet, la situation dans le monde arabe change à vue d’œil, mais l’on continue à dormir sur ses deux oreilles. Le monde s’en va sans nous, il nous laisse sur le quai d’une gare déserte et abandonnée. L’on continue à croire et à espérer. Oui, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Munich vient juste de fermer les parapheurs que les Américains, Turcs et Béni Saoud transgressent déjà lesdits accords. Certains ont même canonné une partie syrienne en utilisant à mauvais escient les résolutions onusiennes concernant la lutte contre le terrorisme. Ils menacent d’envoyer des troupes terrestres en Syrie. Qu’ils le fassent, mais en envoyant leurs propres enfants ! Les Al Saoud sont-ils à la hauteur de leur prétention ? Certes, ils ont lancé la formation d’une coalition islamique antiterroriste. Trente-quatre pays ont répondu favorablement, car ils leur sont redevables tout simplement. Pourquoi un tel rassemblement ? La coalition internationale contre l’État  islamique ne leur suffit-elle pas ? Pour tout dire, ils ne cherchent qu’à se faire une virginité vis-à-vis de l’opinion internationale et surtout  en prévision des vaches maigres dans le cas où ils seraient appelés à rendre des comptes devant les juridictions internationales. Ils montrent leur bonne volonté en suggérant à l’occident qu’ils ont coupé les amarres avec Daech et le jihadisme en général. Ils se posent et se proposent en interlocuteur valable pour prêter main forte à ce même occident dans la région.

Les forces saoudiennes sont-elles capables de mener une guerre ? Les soldats saoudiens sont-ils convaincus d’une telle opération ?  J’en doute fort ! Les seules forces qu’ils peuvent aligner sont les terroristes et les mercenaires qu’ils peuvent se payer. Les Syriens sont tellement aguerris qu’ils n’en feront qu’une bouchée. D’ailleurs, l’on ne fait que palabrer, car la décision ne sera jamais saoudienne. Quant à l’armée turque, l’ont dit qu’elle est bien classée. Cependant, les troupes ont-elles un bon moral ? Quelle cause, les soldats turcs vont-ils devoir défendre en territoire syrien ? Empêcher les Kurdes syriens  d’avoir leur « Kurdyrien » à l’image du « Kurdikien » ? Tuer Bachar et annexer un territoire syrien ? Commettre un nouveau génocide ? je vous prie d’avoir une pieuse pensée pour ces milliers d’Arméniens sacrifiés à l’autel de la bêtise ottomane. Qu’ils osent s’aventurer en Syrie ! Je leur garantis une belle entrée à travers cette frontière longue et dégarnie. Je leur promets de milliers de fleurs pour orner leurs tombes, car ils ne sortiront point vivants de cette hécatombe qu’ils programment avec leur lâcheté démesurée. Pire encore, la région d’Alexandrette qu’une certaine France leur a offerte leur sera amputée et une « Kurdiquie » naîtra certainement de leur folie.

Curieusement, la guerre en Syrie me renvoie à celle d’Espagne qui a opposé de 1936 à 1939 les républicains aux nationalistes. Cependant, les rôles sont inversés, car les républicains ne sont plus ce rassemblement populaire et ces masses prolétaires et les Russes ne sont plus les Soviétiques de cette ère. Je ne comprends pas les raisons qui poussent mon esprit à dresser ce parallèle. En tout cas , ce dont je suis certain, les Syriens diffèrent quelque peu des Arabes en général et des Irakiens en particulier. Il ya une semaine, j’ai eu le réflexe de suivre une interview intéressante sur la chaîne Al-Mayadeen .L’invité n’était autre que le nouveau président de l’Irak. Celui-ci, Kurde de cœur, américain d’esprit, déclara que les Irakiens sont incapables d’établir et de concevoir des plans pour attaquer les terroristes implantés partout en Irak. C’est ainsi que monsieur justifiait la présence de plusieurs conseillers européens et américains sur le sol irakien. Là où le bat blesse, il rabaisse le peuple irakien et le rapetisse et l’on ose appeler « ça » un président.

Tout ce tapage autour du problème syrien, tout ce remue-ménage et ce bric-à-brac, tout ce bataclan n’a qu’une seule mission, c’est cacher quelque chose d’important. Oui, toute cette surenchère médiatique et politique c’est juste pour éclipser un événement de taille. Comme toujours, les Américains  tirent les ficelles en assignant à ses suppôts et valets chacun son rôle à faire. Il se passe des choses du côté de Doha qui se réfugie derrière un mutisme sidérant. L’on est tenté de dire que le Qatar se désengage en Syrie ; observe-t-il une trêve ? Non, pour la simple raison qu’il a plus important à faire : régler l’affaire palestinienne. Oui, Doha concocte une belle recette pour les frères Palestiniens en regroupant le Fatah et le Hamas sous la même khaïma avec la bénédiction de l’Égypte consentante qui voit d’un  bon œil le rapprochement. Et comment ! Soudain le président égyptien découvre qu’il a comme voisin le peuple palestinien qu’il étouffe lentement. Une mort lente a l’avantage de ne pas faire trop de bruit et l’on a tendance à oublier le malade grabataire. L’Égypte déclare soutenir la cause palestinienne  en fermant toute issue lors du bombardement de Gaza. Au fait, les Gazaouis sont-ils palestiniens ? Oui, mon pauvre Arabe, l’on focalise l’opinion sur la Syrie pour mieux dissoudre Palestine dans le vin acide de l’arabité imbécile.

Quant à l’alliance islamique, l’on va retenir juste les grands, bêtes et méchants. Al Saoud, la Turquie, l’Egypte  sont les plus intéressants en ce sens que les Égyptiens sont les derniers des Mohicans. Le plan diabolique américain cherche plutôt à démolir l’armée égyptienne en envoyant ses enfants guerroyer en Syrie. Cela permet d’anéantir l’armée syrienne et de liquider Bachar et surtout de semer la haine entres les musulmans. Puisque l’Iran est sur place, creusons le fossé entre les différentes ethnies et sectes et encourageons le schisme séculaire entre sunnites et chiites. Cependant, ce ne sont que des pétards mouillés, car les États-Unis ne sont pas prêts de couvrir la tartufferie turque ni l’hypocrisie saoudienne.

Les réfugiés affluent, la Turquie ferme ses frontières. Des dizaines de milliers de Syriens sont empêchés de passer en Turquie ; ils payent leur bêtise et leur folie. L’on trouve des femmes, des enfants et des terroristes évidemment. En effet, ces familles fuient les coups de boutoir de l’armée syrienne qui compte reprendre la totalité du pays. Les Turcs les punissent, car ils n’ont pas su résister ni tenir devant l’avancée  de l’armée syrienne. Les Turcs ont trop investi sur ces félons en oubliant qu’un traître ne peut être digne de confiance. Celui qui trahit son pays peut facilement trahir autrui. En tout cas, pour ne pas perdre la face, l’on en fait un registre de commerce et l’on joue sur la fibre des droits de l’homme et du statut de refugiés pour faire chanter l’Europe et les Nations Unies. Un général égyptien, expert militaire paraît-il, sollicité par un journal algérien pour se prononcer sur la situation en  Syrie, déclare que le régime de Bachar commet des impairs en tuant des civils avec des armes interdites d’utilisation selon les conventions internationales. Cet expert, à l’esprit étroit et la langue fourchue, absout de facto les terroristes et les rebelles. Cette journaliste et ce quotidien national peuvent dormir heureux, ils viennent d’accomplir leur devoir selon l’approche chère aux frères musulmans.

Je n’arrive pas à clôturer cet article tellement il est riche et pluriel. Toutefois, je suis obligé de le finir pour que vous puissiez le lire en temps opportun sinon, il sera tout simplement caduc. Les Russes en sacrés diplomates viennent de jeter un sacré couac dans la gueule de la diplomatie ; ils laissent entendre que la Syrie peut se joindre à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). De toute façon, elle en fait déjà partie en quelque sorte puisque la Russie assure déjà sa défense. Il ne manque  finalement que l’adhésion officielle. Cela s’appelle avoir de la stratégie !

Quant à Al Saoud et la Turquie, ils ne sont pas libres dans leur mouvement et donc pas assez indépendants pour prendre comme des adultes leurs propres décisions. C’est donc l’oncle Sam qui leur montre le chemin…La Syrie est un os empoisonné, les chiens !

11 Feb 2016

Soyons sérieux, soyons Syriens(1) !

Cela fait trois jours que je demeure éveillé, je ne fais que somnoler, que m’assoupir. J’ai peur que le sommeil ne me devienne fatal en me noyant dans ses habitudes mornes et silencieuses. Le temps me fait défaut et celui qui est emprisonné dans ma montre s’en va très vite comme pris dans un vent de folie. Les événements se succèdent à une vitesse vertigineuse dans le cadran solaire international où la seconde est plus précieuse qu’un siècle arabe. Là où le bas blesse, l’on continue à roupiller sur ses deux oreilles alors que le glas ne fait que sonner. En effet, l’on ne se repose pas chez nous, l’on dort à merveille  sans même courtiser le sommeil.

La Turquie ne se contente plus d’injecter les terroristes en Syrie, de les entraîner, de les soutenir, de les couvrir et de les payer. Les Russes ayant contrecarré les plans américains, les Turcs sont appelés à aller plus loin. Oui, ils sont obligés de maintenir et le feu et la pression pour plusieurs raisons dont les principales sont : -Appliquer les directives en vue de réaliser les objectifs de l’OTAN.

-Détruire et démembrer la Syrie en vue de garder toujours le Sandjak d’Alexandrette.

-Réaliser un rêve à l’image de l’empire

Cependant, à quel niveau se situe ce loin ? Jusqu’où peuvent-ils aller les Ottomans ?  La Turquie a été et demeure encore une pièce maîtresse dans le marasme syrien, la CIA l’ayant prédestinée à jouer un rôle-clé dans la déstabilisation de la Syrie. Depuis la mort de Kadhafi, l’acheminement des armes et de terroristes se fait à travers la Turquie. L’on bat des tambours et l’on prépare l’opinion mondiale. La caravane ne passe pas, mais les chiens aboient quand même. Là-bas, du côté du Hedjaz exproprié, l’on propose aide et assistance. Le roi donne en offrande ses soldats à une intervention terrestre en Syrie. Poutine et Al Moalim en rient, moi j’en pleure ! Après avoir détruit  l’Irak, la Lybie, le Yémen, la Syrie, ce roitelet déclare être prêt à défendre les pays arabes et musulmans. De quels pays arabes parle-t-il et de quels pays musulmans ?

Les Béni Saoud annoncent qu’ils veulent combattre les Daech en Syrie. Soit ! Qu’ils viennent, qu’ils le fassent. À notre tour, et toujours dans le cadre des résolutions onusiennes, nous irons faire la chasse aux parrains et patrons de Daech. Finalement, c’est vrai ! Et si nous inversions la vapeur ? Oui, si tous les citoyens du monde, braves et honnêtes, se donnaient la peine de nettoyer  la planète de la vermine humaine, l’Univers n’en serait que plus beau. Cependant, qu’ils ne se refassent pas une virginité, puisqu’ils sont déjà sur le terrain. En effet, cela fait cinq ans qu’ils n’arrêtent pas d’envoyer des terroristes en Syrie et de défendre leur «folie » au niveau des instances internationales. Ils utilisent l’argent musulman qu’ils amassent dans les banques étrangères pour engager des mercenaires et les injecter en territoire syrien en faveur de la raison israélienne.

La Mecque, Médine et tous les Lieux saints n’appartiennent pas à Béni Saoud, ils s’en sont emparés de force en décimant des tribus entières alors que la majorité des pays arabes étaient sous occupation. Ces Lieux sacrés appartiennent à l’Islam qui n’est pas une marque déposée de Béni Saoud ni des Arabes ni des musulmans. Ils font partie du patrimoine universel de l’humanité et nul n’est en droit de les détenir ou de les accaparer. L’Islam ne date pas de sidna Mohammed que le salut soit sur lui, mais bien avant, depuis la nuit des temps et même au-delà de la Création. (Je vous promets un article bien approfondi là-dessus). L’essentiel, il faut que tout le monde sache que ces tartuffes ne sont et ne peuvent être les  dépositaires du culte musulman. Il est temps pour les musulmans de prendre des décisions courageuses et d’assumer leurs responsabilités avant qu’il ne soit vraiment trop tard, car la destruction du patrimoine musulman est programmée, que dis-je , elle est déjà effective sur le terrain.

L’on peut dans une première mesure boycotter le pèlerinage aux Lieux saints, car les Hadjis renflouent les caisses de ces hypocrites qui utilisent cet argent pour démembrer les pays arabo-musulmans. D’une pierre, deux, voire plusieurs coups, dirait le maître. Une telle action, si elle est envisagée, permet de :

- Fermer les vannes et donc empêcher un afflux d’argent

- Discréditer ces gens auprès de l’opinion internationale

- Ouvrir les yeux aux habitants de la région

- Isoler ces gens  au niveau du monde arabo-musulman. l

- Éveiller la conscience musulmane

- Réduire leur influence

- Casser leur puissance

D’aucuns diront que le pèlerinage est un devoir prescrit par Dieu et, par conséquent, devient une obligation pour tout musulman sous certaines conditions. En effet, étant le cinquième pilier de l’Islam, il ne peut en être autrement. Cependant, Les Béni Saoud ont-ils toute latitude s’agissant de la gestion des lieux saints ? Sont-ils détenteurs de pouvoirs exceptionnels ? Allah les a-t-il délégués pour se prononcer en faveur ou contre tel ou tel pays ? Pourtant, cela fait cinq ans qu’ils interdisent le pèlerinage aux Syriens et la deuxième année qu’ils empêchent les Yéménites de le faire. Ils commettent doublement un impair. Non seulement, ils agressent deux pays  frères et musulmans, mais ils transgressent les commandements de Dieu et de son prophète. Normalement et pour cette seule raison, tous les musulmans doivent être solidaires, car les Béni Saoud ne sont pas les légataires universels du culte musulman.

Vont-ils envoyer leurs troupes en Syrie ? Ils ne font que pisser dans du sable, car ils n’auront jamais le courage de se battre contre des hommes coulés dans un noble alliage. Lâches et perfides, ils soudoient des politiques véreux et se payent des tueurs pour massacrer ceux qu’ils prétendent être leurs frères. Toutefois, ils crient hauts et forts qu’ils ne font que défendre le peuple syrien. Le comble, c’est qu’il existe un joli monde qui les suit à commencer par cette mouvance islamique algérienne qui n’arrête pas de fustiger l’État syrien en le montrant du doigt chaque fois que les terroristes commettent une atrocité. Ils occupent les plateaux de certaines chaînes de télévision en proférant des insanités à longueur de journée. Pour ces gens à l’esprit alambiqué, c’est le « régime syrien » qui tue ses propres citoyens. Quant à la horde sauvage, elle a été appelée à la rescousse pour assister le peuple syrien et chasser le dictateur. Néanmoins cela se comprend, car le sevrage s’avère difficile lorsque l’on a tété tout grand le biberon. Les imbéciles ne changent jamais d’idées. A méditer cette expression édifiante d’Alejandro Jodorowsky qui dit : « Un oiseau né en cage pense que voler  est une maladie ».

L’ « Arabie américaine » ne fait que défendre les Arabes et les musulmans contre les « taghoutes » à l’image de ce véritable « Lion ». L’on a envie de vomir à les entendre lécher les parties basses de ces Bédouins calamiteux. Il n’y a plus impies et plus hypocrites que les Bédouins, dit le Seigneur dans sa formidable constitution. En aucun cas, la mouvance islamique algérienne ne peut blâmer ces tribus enturbannées pour la simple raison qu’ils constituent ses parrains et ses créanciers.

Les Béni Saoud vont-ils envoyer leurs propres troupes en Syrie ? Ont-ils terminé leurs sales besognes au Yémen ? S’en tirent-ils à si bon compte ? Ont-ils déjà atteint les objectifs américains ? Apparemment un seul objectif, oui ! Les suppôts Emiratis viennent d’acquérir pour les Américains, rubis sur ongle, une île stratégique. En effet, pour plaire aux seigneurs, ils leur offrent l’île de Socotra contrôlant le golfe d’Aden. Le ridicule qui tue, c’est le félon Hadi qui est le démarcheur vendeur. Qui dit mieux ! Il faut coûte que coûte casser la Syrie, car elle constitue le bastion avancé de l’axe anti-israélien et antiaméricain dans la région. Si la Syrie tombe, le Hezboallah suit ainsi que l’Iran par ricochet. Quant au Liban, son heure a déjà sonné et n’est retardée que par les résistants libanais. Néanmoins, le dépeçage du Liban est programmé et c’est « Kharriri » et compagnie qui encourage en bénissant un tel ouvrage. Il est impératif que les officiels libanais prennent immédiatement des mesures courageuses pour ne serait-ce que minimiser les dégâts. L’intervention opportune des moudjahidines du Hezbollah en Syrie a contribué dans une large mesure au sauvetage du Liban. Toutefois, les camps de réfugiés du côté d’Arsal dans la Bekaa regorgent de terroristes potentiels qui peuvent, à n’importe quel moment, être actionnés.

La Turquie, le Qatar, Béni Saoud, la Jordanie, les  Émirats, Bahreïn, sont autant de cartes dans les mains des Américains pour assujettir toute la région du Moyen Orient et du Maghreb. Quant à Israël, cela les aide à asseoir leur suprématie  dans toute la région. Les États-Unis  sont des acteurs majeurs dans le monde qu’ils monopolisent selon leurs intérêts qui dépassent leurs frontières. Pour ce faire, ils disposent de moyens énormes ainsi que de forces militaires supérieures. Ils ont à leur disposition des cavaliers, des fous et surtout des pions qu’ils actionnent selon des plans préétablis. La Jordanie joue pratiquement le rôle de la perfide Albion qui est considéré par quelques européens illuminés comme le sous-marin avancé des Américains.

D’un côté les Ottomans, de l’autre les Bédouins, ils peuvent prendre en tenaille les forces de l’armée syrienne surtout qu’ils ont déjà sur place un important dispositif des mercenaires de tous bords. Nous aurons alors deux fronts, l’un turc, l’autre jordanien. Comme lors d’un match de football, dans toute action militaire, c’est le résultat qui compte ! Je ne vois guère de résultats probants découlant d’une telle opération…(à suivre prochainement).

08 Feb 2016

Le Yémen est-il Mohican ?

 

Ma raison s’incline obséquieusement devant ce peuple épris de liberté et qui consent tant de sacrifices devant l’hérésie humaine pour ne pas dire musulmane. Je compatis à ces morts assassinés lâchement par la horde sauvage évadée du zoo humain de la planète du diable. Le Yémen est-il arabe ?  Est-il musulman ? Est-il un Mohican ? Dans la logique merdique de ce clan satanique, il est l’Iran, il est Israël par extrapolation. Et de six ! C’est la sixième guerre que lui impose ce royaume de sable où siège la folie .Que fait-on d’une civilisation quand on est incivil, bête et sauvage ? Hadramaout défie les âges en s’implantant comme une vérité dans le corps flagada de cette Arabie qui manque d’arabité. La reine de Saba doit se retourner dans sa tombe pour choisir le meilleur angle pour épier les femelles de Béni Saoud au guidon de leurs chameaux et dromadaires dont les roues s’accrochent au volant bas de leurs robes tentaculaires. Ces deux royaumes qui ont longtemps porté le Yémen au panthéon de l’histoire humaine ont construit le premier barrage et le premier réseau d’irrigation dans le monde. Le Yémen préislamique fut le premier pays à instaurer un système ingénieux  de lutte contre la désertification. Lorsque la reine du Mereb se rendit à Jérusalem à la rencontre de Salomon, l’Arabie n’était pas encore née. Gallus, le romain, soumettant l’Égypte, connut de sérieux revers sur les côtes braves du Yémen qui ne fut dominé réellement que par les Perses sassanides appelés à la rescousse par le prince juif  Sayf  Ibn Dhi Yazan à la suite de l’invasion des Abyssins.  Vint l’ère musulmane qui profita surtout aux Ayyoubides dont le pays s’étendait au-delà de Najran. Le passage des Ottomans  ne fut point prospère puisque les Yazidites opposèrent une lutte farouche aux arrivants qui durent plier bagage.

Je me suis permis ce bref et modeste rappel de l’histoire pour souligner le caractère rebelle des Yéménites et surtout leur savoir-faire puisqu’ ils furent les premiers à exceller dans l’art de la construction ; ils sont les champions de la culture irriguée et les précurseurs des gratte-ciels. Alors que l’on urbanisait au Yémen, les tribus disparates de ce que l’on appelle aujourd’hui la presqu’île arabique se battaient contre les vents qui emportaient leurs khaïmates. En 1962, alors que le Yémen vivait unifié, les Béni Saoud envoyèrent les troupes égyptiennes contre les chiites royalistes pour aider la rébellion sunnite. Cela aboutit à la partition du pays en deux Yémens bien distincts. Cependant, après leur unification, le Yémen institue la première démocratie arabe de toute la région.

Et de deux ! L’Égypte loue ses troupes et surtout son joli nom, une Néfertiti lascive. Finalement, les Pharaons s’avèrent être de mauvais élèves. Ils reconduisent les mêmes erreurs, les mêmes fautes. Toutefois et tout compte fait , il est tout à fait normal que lorsque l’on reçoive souvent des tannées, l’on ne peut se placer en donneur de leçons. A trois reprises, l’on délaisse le bantoustan de Gaza et les Gazaouis qui se font massacrer à huis-clos à un jet de pierre pour se porter volontaire pour aller casser du Yéménite qui n’a rien fait sauf respirer un pur air d’arabité. Est-ce à l’honneur d’un pays qui s’octroie une certaine grandeur d’agresser un petit et lointain frère ? Pourtant, un tout petit pays , juste à côté, une petite poche , à peine un mouchoir  lui fait voir des vertes et des pas mûres. Motus et bouche cousue quand celui-ci tue froidement des soldats en poste aux frontières. L’on est prompt à mettre cela sur le dos de l’erreur et vite oublier le cas.

Et ces Béni Saoud , qu’ont-ils à vomir ces pauvres Yéménites qui ne demandent pas midi à quatorze heures ? Pourquoi tant de haine envers des gens simples et tranquilles ? Pourquoi une telle aversion envers un peuple épris de paix et de pacification ? Détrompez-vous, la décision est américaine ! Ces gens-là sont justes capables  de générer un étron plus grand que leur bouche décousue. Le problème du Yémen réside dans le fait qu’il occupe une position stratégique et tout l’or du khalije et une bonne partie du trafic international transitent par le détroit de Bab-el-Mandeb. Au fait, pourquoi le golfe doit-il être arabique ? Qui de la Perse et de l’Arabie est venu le premier ? Dans les anciens parchemins et relevés graphiques, il est persique ! Ce golfe peut aussi être yéménite tout simplement !

Le temps passe inexorablement et le massacre continue sous le regard torve d’une ONU mise au pas par les Yankee. Là où survient un génocide, l’on trouve l’ombre des Américains. Ils sèment le nouveau concept de la démocratie guerrière au service du chaos international. Le premier pilote tombé au champ du déshonneur est marocain. Le royaume chérifien en vassal premier bombarde les Yéménites pour qu’ils abdiquent au royaume saoudien, le maître incontesté. Il casse les rebelles pour en faire des esclaves enclavés dans la péninsule satanique. Le roi marocain peut-il intercéder auprès de Dieu en faveur du pilote marocain ? Peut-il le sauver de l’enfer où il l’a envoyé ? À Aden, l’on remercie le «  royaume du bien » ainsi que les « Émirats du bien ». Les rebelles Al-Houtis sont des envahisseurs maudits qu’il faut exterminer quitte à effacer le Yémen.

Il paraît que les Béni Saoud font la guerre à l’Iran au Yémen. Cet ogre chiite menace les Arabes en tenant tête à Israël et aux Américains et surtout en soutenant la Syrie , la résistance en Palestine et au Liban. Il faut en finir avec  ce Yémen qui commence à avoir du nerf et ces Al-Houtis qui acheminent des armes au Hezbollah et à Gaza. En effet, pour vaincre Téhéran, il faut mettre au pas Sanaa et Aden réunies. Un Yéménite peut-il demander à un étranger de tuer un autre Yéménite à l’image de ce président dévoyé ? Malheureusement, l’histoire est là criarde pour rappeler à qui veut voir et regarder que L’Iran à l’inverse de Béni Saoud n’ait jamais agressé un pays de la région qu’il se prétende arabe ou musulman.

Pourquoi les Béni Saoud n’appellent jamais les pays arabes ou musulmans à une coalition contre  l’entité sioniste qui les agresse tout le temps ? Sont-ils leurs cousins germains ou bien est-ce la peur qui les empêche d’entreprendre une telle action ?

Les béni Saoud sont-ils tellement puissants ? Si tel est le cas, d’où tirent-ils cette puissance ? L’argent à lui seul ne saurait suffire à leur donner cette envergure et cette propension. Seule l’alliance avec le « grand Satan » est à même de leur permettre cette prétention jusqu’ à défier la Russie dans ses propres bastions.

Les Émirats, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, le Koweït, le Bahreïn, le Maroc, le Soudan, le Sénégal et des mercenaires de tous bords participent à cette maudite coalition en menant la « tempête de la fermeté » à l’image de la « tempête du désert » à laquelle les Béni Saoud avaient tout donné : leur terre, leur ciel, leur argent et leur bénédiction. Vous voyez comme ces faux culs arabes sont prompts à répondre présent à l’appel du maître  s’agissant de bousiller un des leurs! Comprenez que je mâche mes mots, mais n’empêche  que je sollicite votre indulgence pour excuser mon verbe qui peut être parfois acerbe. Je ne comprends pas que le Soudan soit de la partie, il aurait mieux fait de laver l’affront et de sauver son honneur ; une usine neuve tout juste réceptionnée partie en fumée une certaine aube désastreuse. Israël lui chie dessus, il rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran et s’en va attaquer le Yémen. Bientôt l’Éthiopie va lui couper la fontaine et c’est du sable qu’il va pisser le long du Nil creux.  On l’a déjà rendu estropié et ce n’est qu’un début, suivront d’autres amputations à commencer par le Darfour qui va lui faire ses salutations. Khartoum ne sera que du « khra » sur du « toum ».

Et ce géant à la cervelle de moineau et aux pieds d’argile ! Si ce n’est pas le Qatar, ce sont les Béni Saoud qui tirent les ficelles du Caire où brille et rayonne Al-Azhar juste capable de produire des muftis sur mesure, incapables d’aimer Allah et la droiture. Adorateurs de palais, ils cautionnent et soutiennent les roitelets dans leurs actions antimusulmanes. L’Égypte comme l’Algérie doit une fière chandelle à la brave Syrie, elle se sacrifie pour leur sauver la vie. Toutefois, ce n’est qu’une partie remise pour l’Égypte, car elle entre en ligne de compte de la nouvelle géographie. Les Béni Saoud hypothèquent lourdement  le  Caire qui va devoir payer la facture et c’est Israël qui va sortir vainqueur de la partie. La principauté copte et le royaume cairote avec en prime l’enclave du Sinaï pour la Palestine exilée…

05 Feb 2016

Le Turc et le con

Le Turc est gonflé à bloc, d’abord par son appartenance à L’OTAN ensuite par ses accointances ave l’Entité sioniste.J’ai envie de lui déclamer  la grenouille et le boeuf tellement il me renvoie à Lafontaine qui doit rire aux corneilles dans son tombeau. D’acteur improvisé, ce Turc se fait du cinéma en projetant dans sa grosse tête l’empire Ottoman . Ce sultan de la dernière génération prend ses concitoyens pour de véritables cons. En tout cas , il n’a pas tort sur ce régistre puisqu’on le suit dans tout ce qu’il entreprend. Héros de Davos, il croise les larmes à la télévision pour leurrer et émouvoir avec ses faux pleurs la Terre entière. Comme j’ai aussi le coeur tendre, je me suis fait avoir…Et comment! Jugez-en par vous-même  à travers cet extrait du livre “ Le printemps de Damas” écrit, en 2013, et publié, une première fois, début 2014:

“Tu connais certainement l’histoire de Marmara ! Non ? Tu n’as jamais entendu parler de ce bateau pour la paix, attaqué ? En tout cas, tu n’as rien perdu et c’est tant mieux ! Moi, j’y ai laissé des plumes. Du haut de ce ciel incertain et éphémère, un moment déployant les ailes évanescentes et précaires d’un ersatz de bonheur, je me vois déchoir de la naïveté de ma candeur, de materrible crédulité.

Je traîne dans l’échancrure ténébreuse de ma raison la flétrissure grave et pernicieuse du temps qui creuse de sa folie meurtrière dans mon âme désossée de profondes ornières. Je porte dans les plis et replis de mon cerveau, dans le moindre pore de ma peau, dans le cagibi mental de mon esprit, dans l’atome infini de ma vie, dans le plus petit des petits, dans le plus ténu des cris, les stigmates indélébiles de la supercherie.

Aujourd’hui encore, j’ai davantage mal ; tu me fais boire le calice jusqu’à la lie. Te souviens-tu de Davos ? Oui, le fameux jour où le dandy islamisé a épinglé le sénile ? Ce fut un scoop ! Un grand coup médiatique ! Un vrai spectacle, du régal ! Cela s’est répandu comme une traînée de poudre à travers les journaux télévisés. À dire vrai, ce fut exceptionnel, une véritable exclusivité !

Pour la première fois, depuis la nuit des temps, un Israélien se fait rembarrer en direct sur un plateau de télévision sous le regard hilare de millions de spectateurs. Quel audimat ! Un chevalier de l’image était né ! Le monde musulman est resté bouche bée tellement c’était fort et inattendu. Branle-bas de combat dans les états-majors des revues et journaux sous presse. Il fallait suspendre l’impression, refaire les maquettes et relancer les rotatives. Et comment ! Une primeur à ne pas manquer ! Un grand bang historique ! Un haut fait d’armes à inscrire au panthéon de l’histoire. Monsieur peut se targuer d’avoir créé l’événement. Je suis resté pantois quelques secondes devant cette scène menée de main de maître. Les ignares, les ignorants, les sous-développés, les attardés mentaux, les éternels soumis, les sempiternels assistés, les amoureux de la sujétion, les masochistes, les nostalgiques, les insuffisants, les gosses politiques, les politicards, les bledards, en un mot les troupeaux arabes ont enfin trouvé un meneur. Le califat est vite déterré. On est à deux doigts de déclencher des révolutions pour destituer et chasser des gouvernants nationaux au profit du nouveau seigneur.

L’Alliance verte en Algérie a même plébiscité ce héros et pour lui témoigner sa totale soumission, on a dépêché à Ankara un leader vert dont le verbiage est légendaire afin de lui prêter allégeance. Il lui remit un beau burnous fait maison. Les islamistes, à la mode algérienne, se souviennent encore de la manière d’opérer des Ottomans. Ceux-ci envoyaient toujours une longue robe de soie rouge à l’homme fort qui avait gagné leur estime et mérité leur bénédiction au niveau de la Régence. La réalité ayant dépassé la fiction, chaque acteur exécute son cahier des charges en jouant son rôle avec tact et doigté.”

Oui, ce Turc peut se targuer d’avoir dérouté tout un monde, au nom d’un islam frelaté,celui turc soit dit en passant. De pantin à épouvantail, il joue ses rôles à merveille, tantôt pleurnichant tantôt menaçant. Bougre d’âne à la dent dure se mesure à l’aune de la démesure et du cannibalisme. Adepte de vampirisme, il savoure le sang syrien versé à flots par la faute de ses complots. Cet islamiste islamisé de la nouvelle ère et de la nouvelle race se torche le cul avec l’Islam qu’il piège et dénature tout au long de son siege. Un gros étron turc on ne peut plus nauséabond! Adossé à l’OTAN et bien dressé, il assure la garde en exécutant sans coup férir les injonctions de l’oncle Sam. Au nom de la fraternité musulmane, il tue des musulmans et des non-musulmans. Au nom du bon voisinage, il organise et fomente des carnages. Finalement , à quelle religion revient-il? À celle américaine et israelienne? Une chose est certaine, il n’appartient pas à celle des hommes!

Ça brûle du côté des états-majors des “s’en va-t-en guerre” et les scénarii se suivent en ne se mettant jamais à l’infinitif. Ils se conjuguent au complément d’objet direct qu’ils démolissent. Des plans orsec sont mis continuellement à jour pour répondre aux retournements et changements de situation en Syrie. L’injonction continue de terroristes ne suffit plus, il faut pousser les efforts plus loin encore. L’on abat le chasseur Soukhoi russe délibérément pour engager un terrible bras de fer. La sagesse russe prime de justesse pour gérer au mieux la folie : la paix internationale est sauve.Cependant, le danger persiste encore car les facteurs prévalant à sa persistance existent toujours. Le maître et les chiens sont dans les parages et museler le premier , les seconds attaquent. C’est dans cette dialectique que se renouvelle perpétuellement le risque.

Aux dernières nouvelles, la Turquie bat les tambours. Il paraît que l’on amasse des troupes au niveau des frontières. L’on se prépare donc à la guerre. L’envahissement de la Syrie est imminent, car du côté de l’Atlantique l’on ne sent pas l’avancée de l’armée syrienne. L’on tente meme des tirs d’artillerie. Dans le jargon militaire, l’on appelle cela des tirs de correction. Suivront alors inéluctablement les tirs de préparation! Qui dit tirs de préparation dit tout simplement  évasion. Le Turc est-il capable d’une telle opération? À mon sens , absolument pas. Toutefois, il peut être mandaté pour une telle action. Je suis certain que vous saisissez la nuance entre la seigneurie et la sujétion, entre le donneur d’ordre et le sujet à application. Le “maître et l’esclave” du philosophe s’actualise en toute bâtardise sans pour autant que cela ameute les consciences. Et pour cause, les valeurs sont inversées, l’on acclame l’imbécile et l’on prime la bêtise. Il crie, il pète plus haut que son cu. Il fait peur en annonçant la couleur de sa lâcheté qui dépasse l’entendement. Normalement, il doit être poursuivi pour crimes de guerre et non-assistance à personnes en danger. Ya Rab de quelle religion parle-t-il cet égaré?

Tout compte fait, cette grosse gueule est à craindre au même titre que des postillons. Certes, il peut toujours mordre à l’image d’un chien dressé à l’écoute de la voix de son maître et c’est la queue entre les jambes qu’il va devoir réintégrer sa niche, le seul endroit où il peut disposer. La guerre est faite par les officiers qui sont des seigneurs et des chevaliers. Ceux-ci ne choisissent pas le métier de militaire parce qu’ils n’ont pas reussi ailleurs, mais justement pour se différencier de la masse poppulaire. Toi, mon derwiche, tu n’as jamais mis le pied à l’étrier. Quand on donne de l’importance à un âne, il se croit lion. Entre Al Assad et le bougre, il y a des tigres aux coeurs vaillants, autant dire de véritables lions…

 

 

 

04 Feb 2016

D’Al-Assad à Al-Nimr-1

Comme promis précédemment, je continue avec cet article afin de nous éclairer un peu la lanterne, parce qu’il fait très sombre sous nos crânes et dans nos âmes. Il est impératif de replonger dans les eaux boueuses de l’histoire récente inhérente à la naissance du royaume de sable pour comprendre les agissements de cette secte anti-musulmane. En effet, depuis 1935, cette tribu n’a pas cessé de tout mettre en œuvre pour non seulement effacer les vestiges de l’Islam, mais aussi pour dénaturer et détruire cette religion et ses adeptes. Je me permets ici d’ouvrir une parenthèse pour dire que je viens de tomber par hasard sur Facebook (2 février 2016) sur quelques articles ayant trait à la même question. Je vous prie de suivre ces liens que je trouve intéressants et surtout édifiants:

http://www.les-crises.fr/recommande-destructions-wahhabites-les-lieux-saints-de-lislam-en-peril/

http://www.voltairenet.org/article186228.html

http://www.voltairenet.org/article186228.html

Ces trois liens viennent corroborer le contenu du premier article paru le 28 janvier sur ce blog. Ce royaume a fait plus de mal à la communauté musulmane qu'Israël et l’occident réunis. En effet, il s’attèlle à empêcher toute renaissance et toute révolution. Fondé sur le massacre de tribus autochtones, il ressemble à tout point de vue à ses parrains inqualifiables. Frère jumeau du sionisme, le wahhabisme croît à l’ombre des mosquées qui poussent comme des champignons par la force des pétrodollars. Plus de 2000 lieux de cultes ont été édifiés ces dernières années à travers le monde. Pas moins de 3 000 milliards de dollars renflouent les banques américaines au service de la politique anti-musulmane.

Au lendemain de la révolution iranienne, les Béni Saoud sous l’égide des Américains et des Israéliens se sont employés à la détruire par tous les moyens.Kissinger avait recommandé alors la conduite d’une guerre similaire au Vietnam. Shamir et Moshe Dayan avaient mis en garde les Israéliens contre le danger iranien en disant qu’une sale période commençait. Même Léonid Brejnev avait tiré la sonnette d’alarme contre l’ogre iranien au niveau des frontières. Quant aux pays du Khalije, ils ne dormaient pas pour ainsi dire, car il y allait de leurs trônes. Il me vient à l’esprit cet extrait du “Le printemps de Damas”:

 “Et puis ce croquemitaine que la diplomatie américaine s’est employée à semer dans les cervelles de ces Orientaux attardés mentaux comme au bon vieux temps où la grand-mère de Yatim lui distillait savamment des histoires à dormir debout. Effaré, Il l’écoutait en imaginant dans son esprit de bambin des personnes aussi horribles que terribles, avant de s’endormir ramassé comme un chaton. Alors, les robes enculottées se font tout bonnement doper par Sam le surdoué qui leur inculque, rubis sur ongle, que l’ogre porte le nom de l’Iran. Du coup, les enfants de sable dont la promptitude s’agissant de mettre la main au portefeuille n’est plus à démontrer, déboursent des centaines de milliards de dollars pour des armes qu’ils n’auront jamais à utiliser sauf pour mater les leurs. Cependant, cela sert à renflouer les caisses des Américains et à ranimer leur économie. D’une pierre, deux… trois… voire plusieurs coups ! Est-ce le génie des uns ou le béotisme et l’ineptie des autres ? Seul Téhéran est à même de répondre à cette question, car de tous les pays du Moyen orient, seuls les Iraniens jouissent de leur indépendance.

Les Arabes américanisés vont consacrer leurs efforts à empêcher l’Iran, pays voisin et musulman de surcroît, de penser à se doter de l’arme nucléaire ; ils vont s’allier aux sionistes et impérialistes, leurs ennemis séculaires, détenteurs de plusieurs bombes atomiques capables de les effacer mille et une fois de la surface de la Terre pour exhorter la communauté internationale à attaquer l’Iran. Ces Arabes des temps modernes sont leurs propres ennemis. Quand les vents auront tourné et changé de direction, ils se retrouveront esseulés sans aucune protection. Malheureusement, les peuples jouent toujours le rôle des dindons de la farce.

 

 Quant aux roitelets et autres gouvernants, ils auront toujours un os à se mettre sous la dent. Que ces faux arabes sachent qu’au plus fort de la guerre qu’ils avaient livrée par procuration aux Mollahs, à aucun moment Téhéran n’avait souhaité utiliser les armes chimiques que leur tortionnaire avait employées contre les troupes iraniennes. Celles-ci auraient pu user du principe de réciprocité et gazer les unités irakiennes, mais c’était aller à l’encontre de l’esprit de l’Islam qui interdit l’utilisation de moyens non conventionnels. Lâches et vils, ils avaient envoyé leurs chiens contre une république encore vagissante. Alliés de l’obscurantisme et ennemis de la renaissance, ils avaient fomenté un odieux complot pour tuer dans l’œuf la jeune révolution du grand Iran.

Quant à l’accusation gratuite et immorale relative à l’utilisation des armes chimiques par le pouvoir syrien contre son propre peuple, les américains et autres valets ne font que récidiver en la matière ; ils se donnent juste un prétexte pour d’abord mobiliser l’opinion internationale qui leur est toujours acquise et ensuite attaquer et démolir impunément la Syrie. D’ailleurs ils ne serontpas à leur première puisque ils ont déjà beaucoup de crimes contre l’humanité à leur actif à commencer par le Vietnam. En effet, à partir de 1961, les américains vont déverser quatre-vingt millions de litres de produits chimiques extrêmement dangereux et strictement interdits par les lois internationales sur les terres et la population vietnamiennes.

 Les conséquences sont toujours désastreuses, des milliers d’hectares pollués ainsi que des cours d’eau et surtout des millions de victimes. On y dénombre pas moins d’un million d’enfants déformés à la naissance. L’Irak, vit actuellement une situation similaire et tout aussi dramatique, car les yankees y ont employé des armes sophistiqués de dernière génération utilisant des obus et des projectiles de calibre différent à base d’uranium appauvri. Ceux-ci ont fait des ravages au sein des populations et leurs effets et radiations continuent de faire des victimes malgré l’arrêt des hostilités depuis bientôt quinze ans. Finalement ce n’est qu’un remake qu’ils veulent réaliser en terre syrienne juste pour le plaisir d’agresser et de sévir. Ils ont été capables d’envoyer ad patres de centaines d’enfants innocents en les gazant tout simplement au Sarin. La puissance américaine est une véritable démence et la démocratie qu’elle véhicule est un gaz moutarde inoculé."

Benak in Le printemps de Damas

                                                                     (À suivre)

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