Au nom de l’amour est un pavé jeté dans la mare de la poésie engagée où se lamentent des poèmes aussi beaux qu’enflammés. Autant dire des fleurs rescapées de cet enfer où les hommes atteints de folie dévastent même les jardins, les veilleurs sublimes de leur bonheur.

Au nom de l’amour, c’est d’abord un cri puissant et sincère avant d’être un poème accouché en un seul jet, témoin de ce début de décennie noire où frère contre frère, l’être humain va se suicider. C’est ensuite un écrin de perles taillées à même les mots du cœur que seul un authentique poète arrive à ciseler pour qu’ils collent admirablement au cou fragile et sensuel de son altesse, la poésie. Une fois décollé à bord de la première page, l’on est certain d’arriver à bon port et tellement le voyage est sublime qu’il paraisse de courte durée.

Au nom de l’amour est le cri conjugué d’un cœur sincère et d’une âme charcutée où l’amour de l’être aimé continue à pousser comme une fleur éternelle, où l’amour comme un drapeau accroché à la hampe du cerveau flotte à tous les vents.